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Le temps qui n'existe pas
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"J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire Guerre&Paix en 20 minutes. ça parle de la Russie" W.Allen
Nos paupières comme des volets (4)
Mercredi 25/11 10:40 - alberto
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà" G.Orwell (6)
Mardi 29/09 22:32 - penseeenvrac
Buvard (15)
Lundi 18/05 22:00 - choupi
Prince à la fraise (13)
Jeudi 26/02 21:55 - envole-moi
"Tout achever sauf le désir" (10)
Dimanche 08/03 19:39 - carnetsfroids

Il y aura toujours un peu de blanc pour ceux qui veulent être entendus
Nico : Coucou, juste pour te dire je suis tombé par hasard sur tes pages et j'aime beaucoup tes interrogations et tes mots. Keep the head UP :)
choupi : I will try. Merci d'avoir laissé un mot, repasse quand tu veux :)
nico : nicobear@hotmail. fr lol. Je croyais que tu pouvais la voir
Nico : What happened miss no news ? Good news I hope :)
Carnetsfroids : Remets-toi à écrire. La vie doit continuer.
Nico : GIVE ME SOME NEWS PLEASE !
NicO : REVOLUTION POINT COM :)
penseeenvrac : hey, une rencontre joueb, ca te dit?? [Lien]
penseeenvrac : sondage sur les dates pour la rencontre joueb : [Lien]
penseeenvrac : RENCONTE JOUEB [Lien]
AzariahetBard : Hello. And Bye. cnmwnicmxricmx,e r mrfpwrermcegm ericmercmeecec
ererBoomY : Пр&#1 086;д&#1072 ;ю ак&# 1082;а&#109 1;нт& #1099; Youtube.com PVA
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Dimanche (21/06/09)
Nos paupières comme des volets

Je suis quelqu'un (de très très indécis) . [Article très long. Peut être pour combler  le silence aussi long qui l'a précédé. Peut être simplement parce que. ]
Ecrit par choupi, à 00:31 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 4 commentaires)


Jeudi (28/05/09)
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà" G.Orwell

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J'ai raté l'épreuve d'anglais, six heures c'est trop long, à la fin il n'y a plus que l'envie de se lever et partir en courant, ou se lever tout court, les chaises sont trop dures, les tables aussi, les sujets de commentaires aussi.


J'ai raté l'appel de la nana du centre aéré pour ma demande de job pour cet été et j'ai raté l'appel de ma mère qui me disait que la nana avait appelé et après ça j'ai raté l'heure à laquelle la nana était disponible à son travail.



J'ai raté Lu entre un arrêt de bus et un arrêt de tram (je crois que c'était toi mais à confirmer) et j'ai raté Klère qui passait au bout de la rue.
C'est marrant comme ça tient à rien, il aurait suffit d'un regard, mais vous ne m'avez pas vu.


Ce n'est pas très grave.


J'ai me suis un peu mise en colère contre ma mère en rentrant, j'ai bu un verre de jus d'oranges pressées, j'ai pris une douche, j'ai essayé de retrouver mes cours sur Sparte -les Spartiates étaient fascinants- j'ai taché mon kimono blanc avec du rouge.


A midi on a mangé chez Adeline avec Julie, à nous trois on a descendu l'intégralité d'un vienneta  à la vanille.
On s'est inquiétée pour Al. qui perd trop les pédales en ce moment, Adeline nous a montré ses peluches et les gants de mariée de sa mère, en dentelle blanche je veux les mêmes, Julie a dit qu'elle voulait acheter des préservatifs parfumés, puis on a parlé d'une fille de la classe qui est sublime même avec un tee shirt bob l'éponge, qui a des fringues incroyables (autre que le tee shirt en question hein), qui est très intelligente, qui a de l'humour et de l'argent qui déborde de partout. Une fille très imbue d'elle même.

 Les gens trop parfaits sont tellement plus insupportables que les autres parce qu'on ne sait pas pourquoi on leur en veut.



A part ça, pour des raisons qui m'échappent ils ont supprimés mon compte sur deezer.


On a finit les cerises en un week end, c'est une mauvaise année pour les fruits, je suis peut être une cerise, mais peut être pas aussi.



Parfois je visite des blogs au hasard et je laisse des commentaires.


Parfois ce sont de méchants commentaires, je voudrais secouer les gens par les épaules, qu'ils se rendent un peu compte de leur connerie, mais comme je ne peux pas je m'énerve toute seule, et au final ce sont eux qui gagnent, ils ne publient pas mon commentaire -il ne faudrait pas que je contamine tous ces internautes béats devant la photo d'une fille qui exhibe ces nouveaux escarpins à 278€- et c'est reparti pour un tour de connerie.


Parfois ce sont de gentils commentaires. Alors j'attends quelques jours et puis je repasse. Souvent les gens m'ont répondu. Ils sont touchés, ils me posent des questions, ils veulent échanger.
Moi je ne veux pas d'échange, je ne veux pas de ces gens, j'ai déjà mes gens - oui c'est mauvais le possessif mais c'est comme ça.

Je veux juste faire des surprises aux gens.
Que quand ils rentrent chez eux, après le boulot et les courses en grande surface, après la pizza surgelée au micro onde, quand ils allument leur ordinateur, je veux qu'ils soient un petit peu heureux, l'espace d'une minute. Qu'ils se disent qu'internet n'est pas totalement mauvais, qu'il n'y a pas que les vidéos de Sarko bourré au G8.



ça me rappelle un jour, j'ai reçu un texto d'un numéro inconnu. C'était Patrick et Patricia  qui me remerciaient pour je ne sais quoi. Je ne connais pas de Patrick et Patricia.
J'aurais pû ne pas répondre. Mais je ne sais pas, j'avais envie que Patrick et Patricia soient un petit peu surpris par le monde.
Alors je leur ai envoyé un texto en leur disant qu'ils se trompaient mais que ce n'était pas grave et que je leur souhaitais une bonne journée.
Ils ont du se dire que les gens, ils aiment balancer leur crédit par les fenêtres.
C'est dommage, c'est pas la conclusion à laquelle je voulais qu'ils arrivent.




En anglais on est tombé sur un extrait de 1984.


 Je l'ai lu il y a trop longtemps, je ne me souvenais plus bien de l'histoire. En revanche je me souvenais très bien que la personne que je voudrais connaitre avait présenté ce livre à la classe, en septembre.
Je m'étais dit qu'il fallait que je le relise.
C'était un jour de septembre très particulier.


Il avait fait cette présentation, il s'embrouillait un peu et puis il jouait avec ses tongues inconsciemment, et il avait des cils très longs qui ombraient un peu ses yeux.
Quand on est sorti de la classe je lui ai parlé pour la première fois. Je lui ai dit que c'était un bon livre et qu'il avait fait une bonne présentation.
Il a remercié, joyeux, amical, et la fille qui vient du même lycée que lui, celle que tout le monde appelle par son surnom, est sortit des toilettes. Il lui a fait "tu viens Manou?" et ils sont partis.
Alors là, je me suis dit que je voulais connaitre ce type, que je voulais qu'il me dise "tu viens?" exactement avec ce ton, exactement avec cette voix. Oui je voulais le connaitre, et dévaler les escaliers avec lui, je voulais être à la place de cette fille qu'il connait depuis des années, qui le connait depuis des années.


Ils sont partis et je suis restée seule avec deux idées.
Premièrement il faut que je relise 1984.
Deuxièmement il faut que je connaisse ce garçon.



Parfait.
La boucle est bouclée.
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà".
Peut être que je savais déjà.



Je n'ai relu de 1984 que la soixantaine de lignes imprimée sur le polycop' ce matin.


Et je ne connais pas ce garçon.




On est six milliards et demi d'irrécupérables. -et moi et moi et moi-


A chaque seconde quatre bébés naissent et deux personnes meurent.
Il y a trois millions d'entreprises en France.
Trente cinq millions de personnes ont déjà étalé leur vie sur facebook.
Quarante millions de personnes sont atteintes du sida
Soixante trois millions cent mille personnes ont un blog.
Quatre mille huit cent trois personnes sont mortes depuis le début de la seconde Intifada.



Six milliards et demi d'irrécupérables parmi lesquelles un type que je ne récupérerai jamais.



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Ecrit par choupi, à 22:48 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 6 commentaires)


Lundi (18/05/09)
'Les seins de Marylin ou les saints de Marie'

--> (sensitive souls beware)
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ça ne vous arrive jamais d'apprendre quelque chose que vous auriez préférer ignorer?
Quelque chose qui vous paraissait indispensable de savoir sur l'instant, et que vous auriez voulu ne jamais connaitre l'instant d'après?
 

J'ai mangé un liégeois périmé.

J'aurais du m'en douter, la chantilly avait bizarrement fondu.
 
Oh, mais ce n'est pas à cause de ça que je me sens mal, les dates de péremption c'est de la foutaise et avec un peu de chance je vais faire une intoxication alimentaire et je n'irai pas en cours demain.
 

En revanche il y a d'autres choses que je voudrais de pas avoir demandé, ne pas avoir entendu. J'aurais voulu qu'on refuse de me les dire, ça m'aurait frustrée bien sûr, vexée peut-être, mais peu importe.
Ou bien j'aurais voulu qu'on me dise juste après "c'est pas vrai, je rigole", ou que ce soit faux, simplement faux.
 
Le problème quand on sait c'est qu'on ne peut pas faire comme si l'on ne savait pas.
Enfin, si, bien sûr, on peut, on peut faire semblant, et c'est exactement ce que je m'apprête à faire, demain et les jours suivants.
 
Mais au fond on sait. point.

 

Je crois que je suis vraiment très très très innocente, que je vis dans un monde rose, rose et noir certes, mais si j'arrache les pétales aux roses ça n'en reste pas moins des pétales de rose, c'est joli et ça sent bon.
 
Il faudrait nuancer un peu tout de même.
J'ai un sixième sens pour deviner les allusions sexuelles par exemple, je sais pas comment ça se fait, mais dès qu'il y a un truc un peu tordu je le vois.
Mais ça reste juste un peu tordu, un peu trash, un peu marrant, tout façon c'est toujours un peu avec moi. C'est tout.
 
Après il y a le reste.
 
Je me demande pourquoi je raconte tout ça ici, non seulement je vais passer pour une obsédée (youpi) mais en plus c'est juste vide comme un écho qui nous revient en pleine face.
 
Avec un peu de chance tout ça c'est rien, c'est juste que j'ai trop de ou pas assez de.
Jsais pas, pas assez d'expérience, trop de principes, trop de valeurs, trop de morale.
 

Pourtant question morale ce serait plutôt la chute libre ces temps-ci.
 
J'ai l'impression d'être revenue à la case treize ans, une bonne crise d'adolescence dans les règles, les parents ça pue, l'autorité ça pue.
 
Non, je dis n' importe quoi, c'est pas du tout une question de morale. C'est pas parce qu'on dessine sur les tables au marqueur et qu'on arrache les pages des magazines qui ne sont pas à nous qu'on n'a pas de morale.
 
Oh et puis j'en sais rien. On a la morale au programme en philo, j'aimerais bien voir un peu la portée pratique de l'enseignement de Kant.
 
 
La philo qui nous l'Homme meilleur c'est peut être juste une utopie de plus et on ferait mieux d'aller vendre des voitures aux Chinois tous autant que nous sommes, on a l'air bien cons avec nos badges "je lis la princesse de Clèves" -à quand un badge "je regarde des films x avant de vendre des voitures aux Chinois" d'ailleurs?



D'accord, d'accord, c'est de la pure provocation.
Mais en vrai j'ai ce poids sur le ventre, et un yaourt périmé en plus, mais allez c'est bon, un petit coup de gomme et c'est reparti.


Richard n'a pas arrêté de couvrir Camilla et Charles même après avoir découvert qui ils étaient. Bon, voila, je suis Richard.

Et en bon Richard je me la ferme, je suis, et surtout, je ne juge pas.



Allez, assez de lecture pour ce soir.

Now enjoy.



Vous avez tous le droit d'être égoïstes, menteurs, quand il n'y a plus de porno il reste la page 162, vous avez tous le droit de vous piquer, de baiser n'importe qui n'importe comment, tous ensemble même, vous avez tous le droit de profiter des autres et de ne penser qu'à vous, de tailler des pipes, de dire "je t'aime" comme on dit "je te trompe", de briser des cœurs, de déterrer des morts, vous avez le droit d'être des parfaits salauds, je m'en fous
 ce soir c'est open bar.



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Ecrit par choupi, à 21:07 dans la rubrique "(pour de faux)".
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Mardi (12/05/09)
Là bas c'est comme ici



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(source?)

                            Était-ce hier ou avant hier? -les jours se mélangent dans ma tête- il y avait tellement de pollen dans l'air qu'on aurait dit qu'il neigeait.
En même temps une odeur d'huile de frites collait aux trottoirs. Exactement l'odeur près des buvettes dans les campings.
C'était l'hiver et l'été en même temps, c'est peut être ça le printemps, et j'avais du mal à savoir si j'avais froid ou chaud avec mes collants et ma veste en jean.



Tout est tiède de toute façon.



                             On mange du crumble aux pommes avec des cuillères en plastique à même le tuperwar entre deux cours, on achète des livres, on prend des rendez vous chez le coiffeur, on fait des créneaux à droite, et parfois à gauche.



                              Ce fameux jour où il y avait tant de pollen Al. n'était pas en cours. "J'ai des vertiges".
Sur le coup ça m'a fait rire, ça paraissait pas très fin comme excuse.
Sauf qu'après il m'a dit qu'en fait ça ressemblait plutôt à des absences.
C'est comme ça que sa voiture a frôlé la glissière de sécurité sur l'autoroute sans qu'il se souvienne avoir quitté la voie de gauche. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé par terre dans sa salle de bain sans se souvenir avoir fait un malaise.



                                Le jour du pollen Julie a séché la première heure de latin et je me suis emmêlée les pinceaux quand la personne que je voudrais connaitre m'a posé une question. Ce n'était pourtant ni très passionnant ni très personnel, mais je ne sais pas, j'ai perdu pied.



                                 Le reste de la journée, quand Julie est revenue, on a regardé le pollen tournoyer dans le vent à travers les vitres ouvertes.
Tous les autres faisaient leur version ensemble, ils avaient collés leurs bureaux bout à bout, mais nous on est restées près de la fenêtre.
Avec n'importe qui d'autre j'aurais refusé de la jouer aussi solitaire mais elle n'est pas n'importe qui. Les autres peuvent bien crever d'envie d'ailleurs, parce que c'est un privilège de rester avec elle. Et tandis qu'elle faisait son anglais au lieu du latin je la regardais, ses yeux bleus poudrés de noir, son tee shirt abimé, son micro short en jean sur ses collants noirs, ses ongles violets, et je me demandais ce que je pouvais bien apporter à une fille aussi mystérieuse et libre.


Le soir il neigeait.


                                Je voudrais que ce soit déjà l'été, que la radio dans le bus diffuse moins de mièvreries, je voudrais trouver du travail pour les vacances, je voudrais décider de l'avenir des autres, alors que je ne suis même pas capable de décider du mien.


" Dis-moi que tout va bien, au creux de l’oreille
Que je puisse enfin enfin trouver le sommeil.

Dis-moi que tout va bien, que je suis de taille
a pouvoir enfin enfin trouver du travail



Dis-moi que j’ai le temps de courir le monde
avant que le monde ne soit mis a feu et a sang

Dis-moi que jai le temps de trouver l’amour
avant que l’amour ne soit plus qu’un rêve d’avant



Berce-moi d’illusions serre-moi plus fort
que je puisse encore sentir l’herbe sous le béton

Dis-moi quun de ces jours je retrouverai
le courage pour avoir la vie dont je rêvais

Invente moi des histoires je ferai semblant de croire
Que j’ai la vie devant moi "


Ce sont les paroles d'une chanson de Zazie (je ne l'aime pas mais je dois bien lui reconnaitre ça) sur laquelle je suis tombée par hasard, un jour où je tapais "dis moi que tout va bien" sur google.
Comme si google avait réponse à tout.

(le message caché est uniquement pour ceux qui ont du temps à perdre. Comme moi ahah)


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(source ?)

A vrai dire je voudrais partir.


Je sais très bien qu'il n'y a rien ailleurs.
Qu'on ne part que pour se fuir.
"Là bas c'est comme ici" disaient déjà les philosophes Grecs.
Le ciel est partout le même et surtout, surtout, on est toujours pareil.


On a beau courir aux quatre coins du monde on ne peut jamais se fuir.



Il n'y a que dans Peter Pan qu'on peut laisser son ombre derrière soi.












Ecrit par choupi, à 20:51 dans la rubrique "(pour de faux)".
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Dimanche (03/05/09)
Buvard

Je rajoute ces quelques lignes comme on pose un buvard sur le trop plein d'encre, aussi virtuelle soit-elle.

Je regrette comme toujours d'avoir posté quelque chose.

Tout ce que j'écris est tellement désolant.

Et encore.
Ces grandes espérances là ne sont rien.

Je les numérote, j'en suis à 53 articles qui sont restés au stade de brouillon et que vous ne lirez jamais.

"Faut jamais rien raconter à personne."  


Ah putain Holden tu avais raison.


Ecrit par choupi, à 22:12 dans la rubrique "(pour de faux)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 15 commentaires)


Les grandes éspérances

On a créé un monde qui nous rend tristes, un monde où les lundis succèdent inévitablement aux dimanches.

Un monde où l'on sait à l'avance lesquelles de nos journées seront gâchées par la pluie.
On s'est passé la corde au cou avec ces cravates dont personne ne sait faire les nœuds.


Finalement on s'y habitue, on s'en contente très bien, les dimanches sont avant les lundis, voila, c'est tout, on attend juste que ça passe.

Juste que ça passe.

Je ne sais pas si j'ai déjà espéré changer le monde, en tout cas je ne l'espère plus.


On ne peut pas changer le monde, on peut juste se changer soi même.

A grande échelle, si chacun se changeait, le monde finirait par être changé.

Seulement c'est fatiguant de changer.


D'ailleurs ça me fatigue toutes ces considérations philosophico-politiques, déjà mon regard se tourne vers le lundi, et je m'enroule dans mes habitudes comme dans une couverture, parce qu'il fait froid hors de soi, hors de soi il y a des lundis, des cravates, des grèves de bus, des places de parking payantes, des gens qui font la manche devant des boulangeries où d'autres gens achètent des gâteaux.


Alors les grandes espérances s'effondrent d'elles mêmes et on ferme les yeux sur l' au-dehors.

Au dedans on finit toujours par s'en sortir, parce que dans le fond, que veux-tu, on mange trois fois par jour, et même si on a peur de ce qu'il y a en dessous, on a un lit.
Je m'en vais d'ailleurs dormir, après les fraises et la glace à la vanille à l'ombre du cerisier ce midi, après avoir un peu trainé tout l'après midi dans mes livres, après avoir été, une fois de plus, un de ces dimanches soirs.

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(Ardèche 2009)

Notre égoïsme est immense et nous sommes tristes.


Nous sommes de ces rois qui naissent dans des draps d'or, qui mangent dans des assiettes en or, qui vivent dans des palais en or, et qui finissent dans des tombes en or.


Je devrais d'ailleurs cesser d'employer le pluriel.
Mon égoïsme est immense et je suis triste.


Non, je ne suis même pas triste.
Tout va bien, les fraises et la glace à la vanille, l'ombre du cerisier, les jours rallongent et il y a encore pleins de jours fériés à l'horizon, car là où le ciel et la terre se rejoignent il n'y a pas grand chose d'autre qu'une mince ligne de bleu.

Mais là n'est pas la question.
ça marche aussi dans ce sens.

Je suis heureuse et mon égoïsme est immense.





Ecrit par choupi, à 21:59 dans la rubrique "(pour de faux)".
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Lundi (27/04/09)
Les monstres sous mon lit

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ça ressemble au générique d'une mauvaise série américaine.

Je suis avec des femmes (est-ce les deseperate housewives?), elles parlent de leurs histoires, l'une d'entre elle veut nous présenter son mari, on pénètre dans une pièce sombre éclairée seulement par une télévision. Le mari est là.
Etendu de tout son long sur le canapé.
Il est mort.

Les lettres blanches du génériques s'affichent sur l'image qui se fige.

Je suis un homme, il me semble, avec d'autres hommes. On marche sur un chemin boueux.
Un autre groupe d'hommes arrive en face. L'un d'entre nous insulte leur chef.
Des mitrailleuses.

Je suis couchée au sol et partout autour de moi il y a les corps des autres hommes.

Tout est disloqué.

Seul celui qui a prononcé les insultes est encore debout.
Je crois que nous sommes morts.
Je ne suis pas sûre.
Le chef non plus. Je ne le vois pas, je n'entends que sa voix au dessus de moi.
Il ordonne que les mitrailleuses tirent dans le tas.
La rafale sur ma gauche, et puis voila, elle va venir sur moi, elle vient, elle est sur moi, je le sais, mais je n'ai pas mal, je ne ressens rien, je sais que je suis déjà morte.
Pourtant le monde continue.

Le chef donne juste une gentille gifle au garçon qui l'a insulté et lui dis "allez sauve toi".
Tout le monde s'en va.
Il ne reste que nos corps sur le sol.





Au réveil il y avait un énorme scolopendre sur le mur, à coté de ma tête.
Je l'ai écrasé mais il reste une trace sur le mur blanc qui ne partira pas.


Les monstres sous mon lit.
Encore.


Quand il fait tout noir dans la chambre et que les autres sont sortis, qu'il n'y a que la maison et moi, et que j'essaye de dormir en me disant que ce n'est pas parce qu'ils ont déjà une heure de retard qu'ils ne rentreront jamais, les monstres sortent.

Des fois il suffit d'un peu de noir dans un coin et ils sortent.

Il y en a deux qui me font terriblement peur.
Les deux personnages du seul début de roman de Stephen King que j'ai jamais réussi à lire. Que je n'ai jamais fini non plus.
Ce ne sont même pas des personnages.
Il y a un chien, et l'autre, oh l'autre je ne sais pas ce qu'il est, je ne veux pas savoir, non, non non je ne veux pas savoir, non je ne veux pas le voir non non va t'en


Tu sais je voudrais que quelqu'un me protège des monstres. Quelqu'un qui sache les renvoyer pour toujours sous le lit, et loin, plus loin, beaucoup plus loin que sous le lit.

Au fond je suis toujours la petite fille qui avait peur des voleurs, je pensais qu'ils allaient escalader jusqu'à la fenêtre de ma chambre, la petite fille qui voulait qu'on laisse la lumière allumée.

Tu sais j'ai peur encore la nuit parfois. Parfois, parce que les autres fois je m'effondre de fatigue.

Mais parfois il y a la silhouette au fond de la chambre.



Tu sais je voudrais que quelqu'un me protège des monstres.


J'ai peur de tout.
Des monstres, des scolopendres, d'écraser les scolopendre, des taches qui ne s'effacent pas, des souvenirs qui restent, quelques pages de roman ce n'était pas grand chose pourtant.
J'ai peur de mes cauchemars, il y a des macchabées partout, on me tire dessus, on me tire dessus
J'ai peur de tout tu sais j'ai peur de ne pas être à la hauteur, j'ai peur de rater ma vie, j'ai peur qu'on me retienne dans une cage et qu'un jour on me jette dehors sans que je sache voler qu'on ne maintienne la tête sous l'eau jusqu'à ce que je me noie il y a des monstres s'il te plait il y a des monstres je ne peux rien faire alors je ne fais rien je ne bouge pas et je retiens ma respiration et j'ai trop peur d'allumer la lumière parce qu'il faudrait pour cela se lever et c'est sûr quelque chose va m'attraper les chevilles quand je poserai le pied au sol et je vais rentrer dans un monstre je sentirai la densité de son corps et son haleine et son souffle et ce sera trop tard trop tard

Oh non 22h20.
Il faut que j'aille me coucher.
Oh non oh non

C'est sûr ils vont sortir, je les ai provoqués.


On pourrait les tuer mais il y aurait du sang partout, des tâches sur les murs, et c'est horrible, c'est comme les scolopendres


je veux pas


Ils me font peur tu sais les monstres qui sortent quand il fait noir.


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Ecrit par choupi, à 22:45 dans la rubrique "(pour de faux)".
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Samedi (11/04/09)
Il y a des monstres sous mon lit

Ah, le monde est bien foutu quand même, j'ouvre ma boite mail et que vois-je? du spam en anglais pour des médoc placebo.

Alors, alors, plusieurs choses.

De une, je crois à fond à l'effet placebo, d'ailleurs tout est psychologique, et je suis malade uniquement parce que j'ai éteins mon portable et parce que j'arriverai jamais à m'enfiler deux bouquins de 500 pages et à rédiger 6 copies doubles d'ici la rentrée.
Donc, très logiquement, à partir du moment où on veut guérir on peut, de toute manière quand on veut on peut, c'est bien connu, il y a juste un million d'exceptions qui confirment la règle, mais on est plus à un million près.

De deux je suis contre les médicaments.
En bloc. Je hais les antibiotiques, je hais les médicaments avec ordonnance, je hais les médicaments sans ordonnance, je hais toutes ces saloperies qu'on veut nous faire avaler -dans tous les sens du verbe.
D'ailleurs je ne prends jamais rien, et j'attends d'avoir mal au point que plus rien ne compte si ce n'est éteindre la douleur pour prendre du doliprane. Si bien qu'en quatre jours, je n'ai pas touché au moindre cachet. De toute façon la fièvre plonge dans un état qui n'est pas si insupportable quand on arrive à faire abstraction de la lumière qui arrache les yeux.

De trois, il n'y aura pas de trois, je me serais bien lancée dans la critique de la fille-blonde-gentille qui a conseillé à une fille de la classe de "prendre des médicaments aux plantes pour soigner tes reins, parce que crois moi, tes boutons c'est pas qu'un problème de peau, c'est parce que tes reins vont mal" mais je ne sais pas, pas le courage, déjà que je la vois dans mes cauchemars, avec sa masse de cheveux blonds et son petit air pincé de mademoiselle-bien-sur-elle...


Rien de tout ça ne vaut la peine, il faut juste que je retourne dormir, histoire de tenir debout, demain, quand on partira en Ardèche.


Je n'avais pas été malade comme ça depuis la seconde, et pourtant c'est toujours la même chose, juste que maintenant que j'ai changé de chambre je ne vois plus les voitures qui descendent sur le village au loin, avec leurs phares un peu flous.
Mais le ciel est toujours le même, un ciel de printemps, parce que l'hiver a été trop long, une année encore, un ciel qui laisse penser qu'il doit faire bon dehors, que les filles doivent porter des robes et des ballerines, que les enfants doivent jouer dans les jardins, que les terrasses de café doivent être pleines.


Oui, toujours la même chose, l'impression qu'on en reviendra pas, qu'on pèse tellement plus rien qu'un coup de vent nous ferait tomber,mais encore faudrait-il du vent, ici tout est aseptisé, les fenêtres et les paupières sont closes.

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(Vogue?)

Je me rends compte que certaines choses ont changées depuis la seconde -heureusement n'est-ce pas?- mais que d'autres sont restées intactes. 'With or without you' de U2 continue à m'arracher des larmes brulantes, et lorsque je n'arrive plus à dormir je finis toujours par tourner les pages glacées de mes bouquins de peinture.


D'autres choses s'égarent.


Et je m'obstine à m'arracher la rétine devant l'écran trop blanc pour envoyer un CV qu'ils ne liront même pas.


La maladie me rend toujours pessimiste et mélancolique, dans mon lit et dans ma tête je m'imagine faire mes derniers adieux, mon dieu ce serait grandiose, et, petite touche kitsh, j'embaucherai Raphaël (le "vrai") pour chanter en live "dans 150 ans".

"Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu,
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues !
Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue...
"

En seconde j'étais une fan inconditionnée de Raphaël, ahah la belle époque.

Je dis ça, mais en vrai, ne passez pas du Raphaël à mon enterrement, quelque chose de plus tzim-boum-boum fera l'affaire.




Bien, sur ces propos réjouissants je vous laisse, il y a des tas de filles en robe et en ballerines aux terrasses des cafés qui attendent.







Ecrit par choupi, à 21:30 dans la rubrique "(pour de faux)".
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Samedi (04/04/09)
Premier Jour

Image Hosted by ImageShack.us (Printemps dernier, cerisier du jardin)  Plus?
Ecrit par choupi, à 22:23 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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Jeudi (26/03/09)
Idole

Je n'en finis plus de noter des titres de livres à lire un peu partout.
Il faut que j'achète des bouquins. Quitte à en revendre d'autres.
C'est important d'avoir toujours quelque chose à lire en attente dans un coin.

Je reste persuadée qu'un jour je construirai une maison en livres.

Je suis fatiguée.
Il est 22h26 et je n'ai toujours pas appris le moindre mot d'espagnol pour demain.

ça m'est égal.
Je n'ai pas foiré ma colle d'histoire ce matin, c'est tout ce qui compte.
La prof a parlé d'avenir.

"-Et l'an prochain alors?
-Je vais faire une khâgne Ulm je pense.
-Quoi? Vous allez faire une khâgne Lyon??
-... Euh, non Ulm.
-Aaah, j'ai eu peur, je veux vous garder moi!
-... Moi aussi..."

Elle a regretté que je ne prenne pas spé histoire, et puis elle a dit qu'elle comprenait - que je veuille faire quelque chose de différent de ma sœur.
Je ne pensais pas qu'une prof pouvait comprendre.

Même si Ulm, ce n'est pas que ça. Pas que pour ça.


Après m'avoir demandé des nouvelles de la sœur en question, elle a précipitamment ajouté "mais votre sœur c'est votre sœur et vous c'est vous".
Pas la première fois qu'on me le sort.
Je ne sais pas si elle a vu que ça me rendait un peu triste.
Mais c'était bien, ce qu'elle a dit.
Je ne sais plus trop, c'est confus dans ma tête, j'avais du mal à trouver quelque chose à répondre, comme à chaque fois que quelqu'un dit du bien de moi, comme ça, par surprise, en face.
Il y avait ses yeux noirs et quelque uns de ses sourires trop rares.
Toujours cet air masculin qu'elle veut se donner, et pourtant. Elle voudrait le faire exprès qu'elle ne serait pas aussi belle.


Quand je suis sortie je souriais aux marches d'escalier comme si j'étais défoncée.

Facile.

C'est mon idole.


Ecrit par choupi, à 22:55 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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