c'est entre parenthèses dans un temps qui n'existe pas. Noir désir

" We 're we go agaiiin... 1973"
Il y a des moments où ça se passe bien la conduite, pour relever les moments où ça dérape completement, où je prends des sens interdits, où je fais des conneries, ou je freine pas, où...
Il y a des moments où James Blunt passe à la radio, où tous les feux sont verts, et où je roule peinarde en troisième pendant que le moniteur est au téléphone.

Bon.
ce matin je suis allée à la journée porte ouverte de la prépa lettres que je voudrais intégrer l'an prochain.
Au début je me sentais trop mal. Je regardais les gens autour de moi, et je me disais, au secours, ils ont l'air tous tellement sûrs d'eux, tellement trop bien, tellement différents de moi, avec leurs bottes de pute ou leur converses ni noires, ni blanches, ni grises, ni bleues, ni rose, ni d'aucune couleur banale. (han, faut que je me calme avec la vulgarité je crois ^^')
Bref. je les regardais, il y avait surtout des filles, logique en lettres, quoique la logique hein..., elles étaient trop maquillées, et leurs mères prenaient des notes super serrées sur leur petit calpin et posaient des questions connes sur des trucs qui venaient d'être expliqués. (des questions stupides, pardon ^^)
Derrière moi il y avait un garçon boutonneux, et sur la gauche un gars bizarre, avec la coupe de Bill Kaulitz, un blouson à boutons dorés et un pantalon slim à rayures.
J'avais envie de me barrer en courant.
Et puis les profs ont parlé, certains mieux que d'autres, certains très bien même. C'est là qu'on voit que c'est pas les profs de mpsi ou de pcsi ou je sais plus quoi en -si- comme scientifique.
Et puis des élèves actuels du lycée ont témoignés, et là j'ai été convaincue.
Ils avaient toujours le sourire aux lèvres, ils rigolaient entre eux, et ils avaient l'air de bien vivre leurs 1 en dissert et la tonne de boulot qu'on leur impose. Ils avaient pas l'air de se vanter, ni de se cramer entre eux, ni de hair leurs profs, ni de se sentir au dessus de nous, pauvres terminales.
Puis ils avaient l'air gentils. Le genre de gens dont je rêvais en fin de troisième quand j'étais persuadée que le lycée allait m'offrir une bande de potes formidable.
Et puis finallement, les carolingiens, Ronsard, l'art et la technique, même la carto, n'importe quoi, le latin aussi, le grec, même l'anglais avec la prof qui fait peur, n'importe quoi pourvu que ça change...ça a l' air bien.

Comme disait la prof de français, pour la première fois de notre vie, on va se trouver dans une classe avec des gens qui sont eux aussi contents d'y être. Qui n'y sont pas par défaut ou par obligation, mais parce qu'ils aiment réellement ça.
"Vous avez des affinités en commun".

Finallement le gars à la coupe bizarre est peut être quelqu'un de très intéressant.