Le temps qui n'existe pas
Mai 2009
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Il y aura toujours un peu de blanc pour ceux qui veulent être entendus
Nico : Coucou, juste pour te dire je suis tombé par hasard sur tes pages et j'aime beaucoup tes interrogations et tes mots. Keep the head UP :)
choupi : I will try. Merci d'avoir laissé un mot, repasse quand tu veux :)
nico : nicobear@hotmail. fr lol. Je croyais que tu pouvais la voir
Nico : What happened miss no news ? Good news I hope :)
Carnetsfroids : Remets-toi à écrire. La vie doit continuer.
Nico : GIVE ME SOME NEWS PLEASE !
NicO : REVOLUTION POINT COM :)
penseeenvrac : hey, une rencontre joueb, ca te dit?? [Lien]
penseeenvrac : sondage sur les dates pour la rencontre joueb : [Lien]
penseeenvrac : RENCONTE JOUEB [Lien]
AzariahetBard : Hello. And Bye. cnmwnicmxricmx,e r mrfpwrermcegm ericmercmeecec
ererBoomY : Пр 086;да ;ю ак&# 1082;аm 1;нт& #1099; Youtube.com PVA
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Lundi (18/05/09)
'Les seins de Marylin ou les saints de Marie'
--> (sensitive souls beware)
ça ne vous arrive jamais d'apprendre quelque chose que vous auriez préférer ignorer?
Quelque chose qui vous paraissait indispensable de savoir sur
l'instant, et que vous auriez voulu ne jamais connaitre l'instant
d'après?
J'ai mangé un liégeois périmé.
J'aurais du m'en douter, la chantilly avait bizarrement fondu.
Oh, mais ce n'est pas à cause de ça que je me sens mal, les dates de péremption c'est de la foutaise et avec un peu de chance je vais faire une intoxication alimentaire et je n'irai pas en cours demain.
En revanche il y a d'autres choses que je voudrais de pas avoir
demandé, ne pas avoir entendu. J'aurais voulu qu'on refuse de me les
dire, ça m'aurait frustrée bien sûr, vexée peut-être, mais peu importe.
Ou bien j'aurais voulu qu'on me dise juste après "c'est pas vrai, je rigole", ou que ce soit faux, simplement faux.
Le problème quand on sait c'est qu'on ne peut pas faire comme si l'on ne savait pas.
Enfin, si, bien sûr, on peut, on peut faire semblant, et c'est
exactement ce que je m'apprête à faire, demain et les jours suivants.
Mais au fond on sait. point.
Je crois que je suis vraiment très très très innocente, que je vis dans
un monde rose, rose et noir certes, mais si j'arrache les pétales aux
roses ça n'en reste pas moins des pétales de rose, c'est joli et ça
sent bon.
Il faudrait nuancer un peu tout de même.
J'ai un sixième sens pour deviner les allusions sexuelles par exemple,
je sais pas comment ça se fait, mais dès qu'il y a un truc un peu tordu
je le vois.
Mais ça reste juste un peu tordu, un peu trash, un peu marrant, tout façon c'est toujours un peu avec moi. C'est tout.
Après il y a le reste.
Je me demande pourquoi je raconte tout ça ici, non seulement je vais
passer pour une obsédée (youpi) mais en plus c'est juste vide comme un
écho qui nous revient en pleine face.
Avec un peu de chance tout ça c'est rien, c'est juste que j'ai trop de ou pas assez de.
Jsais pas, pas assez d'expérience, trop de principes, trop de valeurs, trop de morale.
Pourtant question morale ce serait plutôt la chute libre ces temps-ci.
J'ai l'impression d'être revenue à la case treize ans, une bonne crise
d'adolescence dans les règles, les parents ça pue, l'autorité ça pue.
Non, je dis n' importe quoi, c'est pas du tout une question de morale. C'est pas
parce qu'on dessine sur les tables au marqueur et qu'on arrache les
pages des magazines qui ne sont pas à nous qu'on n'a pas de morale.
Oh et puis j'en sais rien. On a la morale au programme en philo,
j'aimerais bien voir un peu la portée pratique de l'enseignement de
Kant.
La philo qui nous l'Homme meilleur c'est peut être juste une utopie de plus et on ferait mieux d'aller vendre des voitures aux Chinois tous autant que nous sommes, on a l'air bien cons avec nos badges "je lis la princesse de Clèves" -à quand un badge "je regarde des films x avant de vendre des voitures aux Chinois" d'ailleurs?
D'accord, d'accord, c'est de la pure provocation. Mais en vrai j'ai ce poids sur le ventre, et un yaourt périmé en plus, mais allez c'est bon, un petit coup de gomme et c'est reparti.
Richard n'a pas arrêté de couvrir Camilla et Charles même après avoir découvert qui ils étaient. Bon, voila, je suis Richard.
Et en bon Richard je me la ferme, je suis, et surtout, je ne juge pas.
Allez, assez de lecture pour ce soir.
Now enjoy.
Vous avez tous le droit d'être égoïstes, menteurs, quand il n'y a plus de porno il reste la page 162, vous avez tous le droit de vous piquer, de baiser n'importe qui n'importe comment, tous ensemble même, vous avez tous le droit de profiter des autres et de ne penser qu'à vous, de tailler des pipes, de dire "je t'aime" comme on dit "je te trompe", de briser des cœurs, de déterrer des morts, vous avez le droit d'être des parfaits salauds, je m'en fous ce soir c'est open bar.
Ecrit par choupi, à 21:07 dans la rubrique "(pour de faux)".
Mardi (12/05/09)
Là bas c'est comme ici
(source?)
Était-ce hier ou avant hier? -les jours se mélangent dans ma tête- il y avait tellement de pollen dans l'air qu'on aurait dit qu'il neigeait.
En même temps une odeur d'huile de frites collait aux trottoirs. Exactement l'odeur près des buvettes dans les campings.C'était l'hiver et l'été en même temps, c'est peut être ça le printemps, et j'avais du mal à savoir si j'avais froid ou chaud avec mes collants et ma veste en jean. Tout est tiède de toute façon. On mange du crumble aux pommes avec des cuillères en plastique à même le tuperwar entre deux cours, on achète des livres, on prend des rendez vous chez le coiffeur, on fait des créneaux à droite, et parfois à gauche.
Ce fameux jour où il y avait tant de pollen Al. n'était pas en cours. "J'ai des vertiges".
Sur le coup ça m'a fait rire, ça paraissait pas très fin comme excuse.Sauf qu'après il m'a dit qu'en fait ça ressemblait plutôt à des absences.C'est comme ça que sa voiture a frôlé la glissière de sécurité sur l'autoroute sans qu'il se souvienne avoir quitté la voie de gauche. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé par terre dans sa salle de bain sans se souvenir avoir fait un malaise. Le jour du pollen Julie a séché la première heure de latin et je me suis emmêlée les pinceaux quand la personne que je voudrais connaitre m'a posé une question. Ce n'était pourtant ni très passionnant ni très personnel, mais je ne sais pas, j'ai perdu pied. Le reste de la journée, quand Julie est revenue, on a regardé le pollen tournoyer dans le vent à travers les vitres ouvertes. Tous les autres faisaient leur version ensemble, ils avaient collés leurs bureaux bout à bout, mais nous on est restées près de la fenêtre.Avec n'importe qui d'autre j'aurais refusé de la jouer aussi solitaire mais elle n'est pas n'importe qui. Les autres peuvent bien crever d'envie d'ailleurs, parce que c'est un privilège de rester avec elle. Et tandis qu'elle faisait son anglais au lieu du latin je la regardais, ses yeux bleus poudrés de noir, son tee shirt abimé, son micro short en jean sur ses collants noirs, ses ongles violets, et je me demandais ce que je pouvais bien apporter à une fille aussi mystérieuse et libre.Le soir il neigeait. Je voudrais que ce soit déjà l'été, que la radio dans le bus diffuse moins de mièvreries, je voudrais trouver du travail pour les vacances, je voudrais décider de l'avenir des autres, alors que je ne suis même pas capable de décider du mien.
" Dis-moi que tout va bien, au creux de l’oreille
Que je puisse enfin enfin trouver le sommeil.
Dis-moi que tout va bien, que je suis de taille
a pouvoir enfin enfin trouver du travail
Dis-moi que j’ai le temps de courir le monde
avant que le monde ne soit mis a feu et a sang
Dis-moi que j’ai le temps de trouver l’amour
avant que l’amour ne soit plus qu’un rêve d’avant
Berce-moi d’illusions serre-moi plus fort
que je puisse encore sentir l’herbe sous le béton
Dis-moi qu’un de ces jours je retrouverai
le courage pour avoir la vie dont je rêvais
Invente moi des histoires je ferai semblant de croire
Que j’ai la vie devant moi "
Ce sont les paroles d'une chanson de Zazie (je ne l'aime pas mais je dois bien lui reconnaitre ça) sur laquelle je suis tombée par hasard, un jour où je tapais "dis moi que tout va bien" sur google. Comme si google avait réponse à tout.
(le message caché est uniquement pour ceux qui ont du temps à perdre. Comme moi ahah)
(source ?)
A vrai dire je voudrais partir.
Je sais très bien qu'il n'y a rien ailleurs. Qu'on ne part que pour se fuir. "Là bas c'est comme ici" disaient déjà les philosophes Grecs. Le ciel est partout le même et surtout, surtout, on est toujours pareil.
On a beau courir aux quatre coins du monde on ne peut jamais se fuir.
Il n'y a que dans Peter Pan qu'on peut laisser son ombre derrière soi.
Ecrit par choupi, à 20:51 dans la rubrique "(pour de faux)".
Dimanche (03/05/09)
Buvard
Je rajoute ces quelques lignes comme on pose un buvard sur le trop plein d'encre, aussi virtuelle soit-elle.
Je regrette comme toujours d'avoir posté quelque chose.
Tout ce que j'écris est tellement désolant.
Et encore. Ces grandes espérances là ne sont rien.
Je les numérote, j'en suis à 53 articles qui sont restés au stade de brouillon et que vous ne lirez jamais.
"Faut jamais rien raconter à personne."
Ah putain Holden tu avais raison.
Ecrit par choupi, à 22:12 dans la rubrique "(pour de faux)".
Les grandes éspérances
On a créé un monde qui nous rend tristes, un monde où les lundis succèdent inévitablement aux dimanches.
Un monde où l'on sait à l'avance lesquelles de nos journées seront gâchées par la pluie. On s'est passé la corde au cou avec ces cravates dont personne ne sait faire les nœuds.
Finalement on s'y habitue, on s'en contente très bien, les dimanches sont avant les lundis, voila, c'est tout, on attend juste que ça passe.
Juste que ça passe.
Je ne sais pas si j'ai déjà espéré changer le monde, en tout cas je ne l'espère plus.
On ne peut pas changer le monde, on peut juste se changer soi même.
A grande échelle, si chacun se changeait, le monde finirait par être changé.
Seulement c'est fatiguant de changer.
D'ailleurs ça me fatigue toutes ces considérations philosophico-politiques, déjà mon regard se tourne vers le lundi, et je m'enroule dans mes habitudes comme dans une couverture, parce qu'il fait froid hors de soi, hors de soi il y a des lundis, des cravates, des grèves de bus, des places de parking payantes, des gens qui font la manche devant des boulangeries où d'autres gens achètent des gâteaux.
Alors les grandes espérances s'effondrent d'elles mêmes et on ferme les yeux sur l' au-dehors.
Au dedans on finit toujours par s'en sortir, parce que dans le fond, que veux-tu, on mange trois fois par jour, et même si on a peur de ce qu'il y a en dessous, on a un lit. Je m'en vais d'ailleurs dormir, après les fraises et la glace à la vanille à l'ombre du cerisier ce midi, après avoir un peu trainé tout l'après midi dans mes livres, après avoir été, une fois de plus, un de ces dimanches soirs.
(Ardèche 2009)
Notre égoïsme est immense et nous sommes tristes.
Nous sommes de ces rois qui naissent dans des draps d'or, qui mangent dans des assiettes en or, qui vivent dans des palais en or, et qui finissent dans des tombes en or.
Je devrais d'ailleurs cesser d'employer le pluriel. Mon égoïsme est immense et je suis triste.
Non, je ne suis même pas triste. Tout va bien, les fraises et la glace à la vanille, l'ombre du cerisier, les jours rallongent et il y a encore pleins de jours fériés à l'horizon, car là où le ciel et la terre se rejoignent il n'y a pas grand chose d'autre qu'une mince ligne de bleu.
Mais là n'est pas la question. ça marche aussi dans ce sens.
Je suis heureuse et mon égoïsme est immense.
Ecrit par choupi, à 21:59 dans la rubrique "(pour de faux)".
Lundi (27/04/09)
Les monstres sous mon lit
ça ressemble au générique d'une mauvaise série américaine.
Je suis avec des femmes (est-ce les deseperate housewives?), elles parlent de leurs histoires, l'une d'entre elle veut nous présenter son mari, on pénètre dans une pièce sombre éclairée seulement par une télévision. Le mari est là. Etendu de tout son long sur le canapé. Il est mort.
Les lettres blanches du génériques s'affichent sur l'image qui se fige.
Je suis un homme, il me semble, avec d'autres hommes. On marche sur un chemin boueux. Un autre groupe d'hommes arrive en face. L'un d'entre nous insulte leur chef. Des mitrailleuses.
Je suis couchée au sol et partout autour de moi il y a les corps des autres hommes.
Tout est disloqué.
Seul celui qui a prononcé les insultes est encore debout. Je crois que nous sommes morts. Je ne suis pas sûre. Le chef non plus. Je ne le vois pas, je n'entends que sa voix au dessus de moi. Il ordonne que les mitrailleuses tirent dans le tas. La rafale sur ma gauche, et puis voila, elle va venir sur moi, elle vient, elle est sur moi, je le sais, mais je n'ai pas mal, je ne ressens rien, je sais que je suis déjà morte. Pourtant le monde continue.
Le chef donne juste une gentille gifle au garçon qui l'a insulté et lui dis "allez sauve toi". Tout le monde s'en va. Il ne reste que nos corps sur le sol.
Au réveil il y avait un énorme scolopendre sur le mur, à coté de ma tête. Je l'ai écrasé mais il reste une trace sur le mur blanc qui ne partira pas.
Les monstres sous mon lit. Encore.
Quand il fait tout noir dans la chambre et que les autres sont sortis, qu'il n'y a que la maison et moi, et que j'essaye de dormir en me disant que ce n'est pas parce qu'ils ont déjà une heure de retard qu'ils ne rentreront jamais, les monstres sortent.
Des fois il suffit d'un peu de noir dans un coin et ils sortent.
Il y en a deux qui me font terriblement peur. Les deux personnages du seul début de roman de Stephen King que j'ai jamais réussi à lire. Que je n'ai jamais fini non plus. Ce ne sont même pas des personnages. Il y a un chien, et l'autre, oh l'autre je ne sais pas ce qu'il est, je ne veux pas savoir, non, non non je ne veux pas savoir, non je ne veux pas le voir non non va t'en
Tu sais je voudrais que quelqu'un me protège des monstres. Quelqu'un qui sache les renvoyer pour toujours sous le lit, et loin, plus loin, beaucoup plus loin que sous le lit.
Au fond je suis toujours la petite fille qui avait peur des voleurs, je pensais qu'ils allaient escalader jusqu'à la fenêtre de ma chambre, la petite fille qui voulait qu'on laisse la lumière allumée.
Tu sais j'ai peur encore la nuit parfois. Parfois, parce que les autres fois je m'effondre de fatigue.
Mais parfois il y a la silhouette au fond de la chambre.
Tu sais je voudrais que quelqu'un me protège des monstres.
J'ai peur de tout. Des monstres, des scolopendres, d'écraser les scolopendre, des taches qui ne s'effacent pas, des souvenirs qui restent, quelques pages de roman ce n'était pas grand chose pourtant. J'ai peur de mes cauchemars, il y a des macchabées partout, on me tire dessus, on me tire dessus J'ai peur de tout tu sais j'ai peur de ne pas être à la hauteur, j'ai peur de rater ma vie, j'ai peur qu'on me retienne dans une cage et qu'un jour on me jette dehors sans que je sache voler qu'on ne maintienne la tête sous l'eau jusqu'à ce que je me noie il y a des monstres s'il te plait il y a des monstres je ne peux rien faire alors je ne fais rien je ne bouge pas et je retiens ma respiration et j'ai trop peur d'allumer la lumière parce qu'il faudrait pour cela se lever et c'est sûr quelque chose va m'attraper les chevilles quand je poserai le pied au sol et je vais rentrer dans un monstre je sentirai la densité de son corps et son haleine et son souffle et ce sera trop tard trop tard
Oh non 22h20. Il faut que j'aille me coucher. Oh non oh non
C'est sûr ils vont sortir, je les ai provoqués.
On pourrait les tuer mais il y aurait du sang partout, des tâches sur les murs, et c'est horrible, c'est comme les scolopendres
je veux pas
Ils me font peur tu sais les monstres qui sortent quand il fait noir.
Ecrit par choupi, à 22:45 dans la rubrique "(pour de faux)".
Samedi (11/04/09)
Il y a des monstres sous mon lit
Ah, le monde est bien foutu quand même, j'ouvre ma boite mail et que vois-je? du spam en anglais pour des médoc placebo.
Alors, alors, plusieurs choses.
De
une, je crois à fond à l'effet placebo, d'ailleurs tout est
psychologique, et je suis malade uniquement parce que j'ai éteins mon
portable et parce que j'arriverai jamais à m'enfiler deux bouquins de
500 pages et à rédiger 6 copies doubles d'ici la rentrée. Donc, très
logiquement, à partir du moment où on veut guérir on peut, de toute
manière quand on veut on peut, c'est bien connu, il y a juste un
million d'exceptions qui confirment la règle, mais on est plus à un
million près.
De deux je suis contre les médicaments. En
bloc. Je hais les antibiotiques, je hais les médicaments avec
ordonnance, je hais les médicaments sans ordonnance, je hais toutes ces
saloperies qu'on veut nous faire avaler -dans tous les sens du verbe. D'ailleurs
je ne prends jamais rien, et j'attends d'avoir mal au point que plus
rien ne compte si ce n'est éteindre la douleur pour prendre du
doliprane. Si bien qu'en quatre jours, je n'ai pas touché au moindre
cachet. De toute façon la fièvre plonge dans un état qui n'est pas si
insupportable quand on arrive à faire abstraction de la lumière qui
arrache les yeux.
De trois, il n'y aura pas de trois, je me serais bien lancée dans la critique de la fille-blonde-gentille qui a conseillé à une fille de la classe de "prendre des médicaments aux plantes pour soigner tes reins, parce que crois moi, tes boutons c'est pas qu'un problème de peau, c'est parce que tes reins vont mal" mais je ne sais pas, pas le courage, déjà que je la vois dans mes cauchemars, avec sa masse de cheveux blonds et son petit air pincé de mademoiselle-bien-sur-elle...
Rien de tout ça ne vaut la peine, il faut juste que je retourne dormir, histoire de tenir debout, demain, quand on partira en Ardèche.
Je n'avais pas été malade comme ça depuis la seconde, et pourtant c'est toujours la même chose, juste que maintenant que j'ai changé de chambre je ne vois plus les voitures qui descendent sur le village au loin, avec leurs phares un peu flous. Mais le ciel est toujours le même, un ciel de printemps, parce que l'hiver a été trop long, une année encore, un ciel qui laisse penser qu'il doit faire bon dehors, que les filles doivent porter des robes et des ballerines, que les enfants doivent jouer dans les jardins, que les terrasses de café doivent être pleines.
Oui, toujours la même chose, l'impression qu'on en reviendra pas, qu'on pèse tellement plus rien qu'un coup de vent nous ferait tomber,mais encore faudrait-il du vent, ici tout est aseptisé, les fenêtres et les paupières sont closes.
(Vogue?)
Je me rends compte que certaines choses ont changées depuis la seconde -heureusement n'est-ce pas?- mais que d'autres sont restées intactes. 'With or without you' de U2 continue à m'arracher des larmes brulantes, et lorsque je n'arrive plus à dormir je finis toujours par tourner les pages glacées de mes bouquins de peinture.
D'autres choses s'égarent.
Et je m'obstine à m'arracher la rétine devant l'écran trop blanc pour envoyer un CV qu'ils ne liront même pas.
La maladie me rend toujours pessimiste et mélancolique, dans mon lit et dans ma tête je m'imagine faire mes derniers adieux, mon dieu ce serait grandiose, et, petite touche kitsh, j'embaucherai Raphaël (le "vrai") pour chanter en live "dans 150 ans".
"Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu, Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues ! Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue..."
En seconde j'étais une fan inconditionnée de Raphaël, ahah la belle époque.
Je dis ça, mais en vrai, ne passez pas du Raphaël à mon enterrement, quelque chose de plus tzim-boum-boum fera l'affaire.
Bien, sur ces propos réjouissants je vous laisse, il y a des tas de filles en robe et en ballerines aux terrasses des cafés qui attendent.
Ecrit par choupi, à 21:30 dans la rubrique "(pour de faux)".
Jeudi (12/03/09)
Pride and Prejudice
La vie suit son cours tortueux, j'ai eu 8 en anglais, la prof a fait une pause magistrale avant de me rendre ma copie en déclamant haut et fort que j'étais en rechute, mais qu'il y en avait d'autres et que c'était assez normal. Derrière moi la fille-poisson (rien à faire, elle me fait penser à un mérou. Une de ces filles trop hystérique qui tortille ses mèches de cheveux en lançant des regards langoureux, une fille douée en amour dirait Florence Foresti. Toujours en train de coller la personne que je voudrais connaitre, les huit autres garçons de la classe n'y coupent pas non plus.) la fille poisson disais-je donc, s'est méchamment ramassée.
Je ne sais pas combien elle a eu, je m'en fiche, toujours est-il qu'elle s'est mise à pleurer.
La personne que je voudrais connaitre a essayé de la consoler, il a mis sa main sur son bras, il était si près d'elle, et cette idiote qui pleurait et essuyait son mascara avec un mouchoir, la bouche ouverte. C'est une bêtise monumentale que de pleurer pour une note et de se donner ainsi en spectacle. Si on commence à pleurer pour ça, qu'est ce qu'il nous reste quand le monde s'écroule?
Bref. Je n'ai pas adressé la moindre parole de réconfort à la fille poisson.
De toute façon je suis un peu à coté de la plaque en ce moment. Quand la prof m'a rendu ma copie j'ai eu un petit éclat de rire, que j'ai essayé de faire passer pour de la toux. Simplement parce que je voyais entre ses mains la copie suivante, qui était celle d'Al., et je ne sais pas mais ça me faisait rire, il avait tapé à l'ordinateur un titre énorme "Death of a Salesman, Arthur Miller, act II". ça n'avait rien de drôle en soi et pourtant.
Après ça la fille à gauche de la personne que je voudrais connaitre s'est elle aussi mise à pleurer.
Dans ces moments là je me dis que j'ai la chance inestimable de ne pas trainer avec ce genre de personnes. Il faudrait distribuer tout plein de mouchoirs et prêcher la bonne parole comme quoi ce sera mieux la prochaine fois et que oui la prof est terriblement injuste et le monde aussi et ô mon dieu tu veux pas que je t'apporte une lame de rasoir tout de suite tant qu'on y est?
La vie suit son cours tortueux, à midi, n'écoutant que mon cœur, mon instinct plutôt, j'ai soulevé les mèches de cheveux qui tombaient sur les yeux de la personne que je voudrais connaitre. "Tu voudrais pas te faire des dreads?"
La vie suit son cours tortueux, mes copines essayent de me maquer avec le gars du bus, qui, selon leurs dires -moi je suis toujours autant à coté de la plaque- m'envoie des clin d'oeil quand il me croise dans les escaliers. "Sors avec lui et après jette le".
La vie suit son cours tortueux, Lo m'a demandé de lui faire la liste de toutes les choses qui m'énervent ou me rendent triste. Je ferais aussi bien de lui copier coller cet article.
La vie suit son cours tortueux, le canari de ma grand mère est mort. Joder. Dommage que mon grand père soit dans un hlm à cercueils, sinon elle aurait pu l'enterrer à coté.
Tout compte fait la vie n'a aucune morale. La morale n'existe pas, seule l'opportunité compte. Il n'y a pas de bien, il n'y a pas de mal, rien que la théorie de la relativité et des prépas maths en blouse blanche pendant les alertes incendie. Il est stupide de s'obstiner à tourner en sens inverse des aiguilles du monde. Ce n'est qu'en se fondant dans le mouvement général qu'on peut véritablement en transgresser les règles.
(Février 2009)
Ahah. On se croirait au café du commerce.
ça me rappelle le moniteur de l'auto école. Il parlait de GPS, de système ABS et autres barbarismes du même genre. "Moi je dis, la technique, il faut pas être 100% contre ni 100% pour". J'avais souris en coin, on sortait justement d'un chapitre de philo "art et technique", j'avais souris en coin avec cet espèce d'orgueil qui remonte parfois à la surface, cet orgueil que nous insuffle le prof de philo -il y a ceux qui savent et les autres, ceux qui ont lu les classiques et les autres, ceux qui savent de quoi ils parlent et les autres qui, ô les pauvres, se contentent de l'opinion générale, qui, ne l'oublions pas "a bon dos"-.
On se croirait presque en cours avec Julian Morrow.
Cet orgueil donc, le même qui me donne parfois envie de corriger les gens dans le bus quand ils disent d'énormes absurdités. (Ouais, rupture syntaxique, mais j'ai rien à ajouter.)
Parce que tout compte fait... J'aligne moi aussi les réflexions infra philosophiques, d'ailleurs je suis nulle en philo, il n'y a que la forme, ces "indiscutables qualités de rédaction" qui poussent le prof a me mettre des 8 et des 9 à la place de 5 et de 6.
En plus, le moniteur d'auto école a l'immense avantage de savoir faire les créneaux à gauche, de faire rire les gens et d'être suffisamment baraqué pour rentrer chez lui tout seul à pied après 23 heures.
Sur internet la philo de comptoir prend des proportions ridicules, je devrais songer à ouvrir un blog qui s'appellerait "mes réflexions philosophiques" ou "comment j'ai compris la vie en 10 leçons", on peut aussi intercaler le -ou- entre les guillemets.
Je retrouve des notes que j'ai prises sur des bouquins cet été, quand je ne savais pas encore ce que c'était que l'hypokhâgne. Mes notes sur Le Rouge et le Noir commencent comme ça "Julien Sorrel est le fils d'un charpentier, comme Jésus". Comme c'est mignon.
Je ne savais pas encore que Julien Sorrel est un insurgé contre sa société fermée à toute idée d'ascension sociale et que Jésus pose l'immense problème de la trinité qui divisa les clercs durant le haut moyen-âge.
Je ne savais pas encore que Dagobert n'a jamais mis sa culotte à l'envers, et qu'en réalité il a accédé au trône du royaume Franc en 623.
Je ne savais pas non plus qu'on allait déclamer du Martin Luther King en allant à la cantine. "I have a dream, I have a dream that one day little white boys and little white girls will join their hands with little black boys and little black girls".
Le savoir est un gouffre.
Ecrit par choupi, à 21:35 dans la rubrique "(pour de faux)".
Mardi (10/03/09)
Le bruit de nos silences
Les appels au secours marchent parfois.
J'étais en train d'expliquer à mon père que si, contrairement à ce que j'affirme souvent avec la tête haute, le chemin qu'a tracé ma sœur me pèse. Il ne comprenait pas : -mais tu fais ce que tu aimes voyons!- -mais je sais pas ce que je veux- et puis j'ai craqué. Dans mon assiette les pommes de terre sont devenues floues, ça commence toujours par le flou, et l'instant d'après je pleurais. Je continuais la conversation obstinément et je laissais les larmes rouler sur mes joues, je n'essayais même pas de les essuyer subtilement.
J'ai pas fini mon assiette, je suis remontée. J'ai envoyé un texto à Lo, pourquoi lui je ne sais pas, peut être parce qu'on s'en était déjà envoyés dans la journée, je ne sais pas. J'étais en train de vider ma boite d'envoi trop pleine quand il a appelé. Sur le coup j'ai cru que j'avais moi même composé son numéro sans faire attention. Je lui ai raccroché au nez sans le vouloir. Mais ça a sonné de nouveau.
"Tu as le droit de pleurer et de garder le silence mais ne raccroche pas"
J'ai essayé d'expliquer que je n'avais pas fait exprès, mais là encore j'avais l'impression de parler dans le vide et puis je pleurais et j'étais incompréhensible.
Après je ne sais pas.
Je pleurais.
Il disait des tas de trucs très vite, je ne saisissais pas tout, il me parlait des spaghettis qui nous avaient fait rire le matin même. Je pleurais, je reniflais et je pleurais encore.
"-Allez rigole, je veux t'entendre rire - ... - Allez pense aux spaghettis, au soleil, à John Travolta, je sais pas pourquoi je dis ça mais pense à lui"
J'ai ri entre mes larmes. John Travolta a la classe avec son perfecto et son petit peigne.
"Tant que tu rigoles c'est pas foutu"
ça m'a fait pleurer de plus belle alors je lui ai dit que ça ne servait à rien et que j'allais raccrocher et que je lui expliquerai plus tard.
Pourquoi lui? Peut être en mémoire de la mémoire.
Rares, très rares, sont les personnes qui peuvent se vanter de m'avoir vue ou entendue pleurer. Se vanter n'est pas le bon terme bien sûr.
Je n'ai pas les bons termes, ni les bon maux, j'écris comme on mâche de la semoule et je pleure en différé.
Maintenant je vais dormir.
[Commentaires verrouillés. Pas besoin qu'il y ait de la semoule de partout par ma faute.]
Ecrit par choupi, à 21:42 dans la rubrique "(pour de faux)".
Jeudi (26/02/09)
There will be no miracles here
(Nathan Coley)
Il y a des miettes sur mon clavier. C'est les biscottes que j'ai mangées à 19 heures.
J'étais bien trop déçue pour me contenter de l'assiette d'haricots verts mangés six heures plus tôt.
On
a mangé des haricots verts et parlé de ce con de film sur les vampires.
Comme si j'en avais quelque chose à faire. Al. n'en avait rien à faire
lui, les histoires d'amour pour préados c'est pas trop son truc, et il
s'est contenté de manger. J'aurais dû faire pareil, pourtant j'étais
là, et je donnais mon avis sur le bouquin, exactement comme si je
n'avais pas envie d'aller me coucher dans un cercueil moi aussi.
Un
quart d'heure plus tôt la personne que je n'en finis pas de vouloir
connaitre était à moins de cinquante centimètres, et je me disais que
c'était gagné. Et puis d'autres filles de la classe sont arrivées,
en surnombre, j'avais toutes envies de les baffer, et elles l'ont
littéralement accaparé. "ça va ? On va au subway ce soir tu viens? En fait on te demande pas ton avis, tu viens."
Vos gueules.
Alors rien. Je leur ai tourné le dos et j'ai parlé avec Chloé. Et on a mangé des haricots verts ensemble, et lui, il a mangé les mêmes haricots verts mais avec ces filles.
Lost again.
Les trois heures de cours qui ont suivies ont glissé en silence. Les
autres sont partis en grec, Julie et moi on est sorties. On a un peu
parlé devant l'entrée, de sa soirée avec son copain, et puis on s'est
dit salut. Elle est partie à droite, j'ai fait mine de partir à gauche
comme d'habitude.
Et je suis re-rentrée dans le lycée. Je suis allée au cdi, il est toujours au cdi. A
16 h c'était plein de monde, il y avait cette fille qui a l'air de bien
l'aimer, ça m'énerve bien sûr, mais je ne lui en veux pas trop, elle
est gentille et pas agressive comme celles à la cantine. Et puis on ne
peut pas en vouloir à tout le monde sinon on explose plus vite que
prévu. Je me suis dit que s'il arrivait il me faudrait aussi
proposer la sortie à cette fille et que ça ferait un ménage à trois un
peu bancal. Quand, ô bonheur, la fille est partie. J'aurais bien esquisser une petite danse sur place tellement les choses se présentaient bien.
Sauf que lui, il n'est jamais arrivé.
J'ai attendu 1h45 au cdi.
Les gens partaient peu à peu, je restais plongée dans mon latin et mon espagnol et je surveillais l'heure. J'arrêtais
pas de décaler, ma montre me paraissait bizarre, parfois il s'écoulait
un temps fou entre cinq minutes et parfois elles passaient comme des
secondes. "S'il est pas là à et demi je pars". "S'il est pas là à moins le quart je pars." "S'il est pas là à 17 h je pars" "S'il est pas là à et quart je pars"
...
A 6 heures moins le quart, j'ai emprunté un livre de philo, j'ai mis mon écharpe et je suis partie. Dans
les escaliers un type s'est à moitié cassé la gueule, je lui ai souri
et il m'a souri comme si c'était le truc le plus fun du monde. Dans
le bus il y avait une fille debout qui s'est calée contre le dossier de
mon siège, elle débordait de partout et je sentais son dos s'appuyer
contre ma tête et j'avais envie de la pousser et j'avais envie de vomir.
Finalement c'est l'histoire de Perette et le pot au lait. Elle a ce qu'il lui faut mais elle se dit qu'elle peut avoir mieux. L'occasion
en or, je l'avais déjà. C'était mercredi midi, quand il était là alors
que je ne m'y attendais pas. C'était là, c'était ça et je n'ai pas
saisi ma chance, en me disant que ce serait encore mieux le lendemain. Pure connerie. Le lendemain il ne se passe jamais rien. L'occasion en or est passée et je l'ai loupée, il n'y a pas d'autres mots pour le dire même si ceux là me blessent.
Il n'ira pas au subway je pense. En même temps je ne sais rien de sa vie, je ne sais même pas ce qu'il faisait cet après midi de 16 à 18h.
Je
n'ai même pas envie de vous dire qu'il reste une petite chance demain,
une chance ridicule comparée à celle que j'aurais du avoir aujourd'hui.
Les choses ne se passent jamais comme on les imagine.
On
sait jamais. Peut être que demain il pleuvra de la grenadine et que le
prof de philo se cassera une jambe dans l'escalier et que la personne
que je voudrais connaitre m'invitera à disneyland.
Mais
la dictature des probabilités veut que demain tout se passe de manière
bien plus cartésienne. Il y aura des nuages et le prof de philo me
postillonnera dessus et je n'échangerai pas un mot avec la personne que
je voudrais connaitre et que je ne connaitrai peut-être jamais.
Enfin. Tout n'est pas perdu, pendant ces deux heures au cdi j'ai appris que "filet de porc" se dit "lomo" en espagnol.
Maldita vida*
Ecrit par choupi, à 21:21 dans la rubrique "(pour de faux)".
Mardi (24/02/09)
Je nourris de grands espoirs à la petite cuillère
Je nourris de grands espoirs à la petite cuillère.
Ce sera le titre du prochain début d'histoire que j'écrirai. Je n'écris que les débuts. Les fins éventuellement. C'est le titre parfait pour nommer un nouveau document word -ou open office, soyons free- qui s'ajoutera aux précédents débuts.
Le dernier en date s'appelle "concombre". Il fait une petite page, avec une grosse police, parce que ça prend plus de place comme ça. C'est un début prétentieux comme je sais si bien les faire, en sachant parfaitement que c'est comme un brushing, pas mal de volume au début, et du bon gros raplapla par la suite. Ou, autre métaphore toute aussi triviale, c'est "comme le toboggan. A peine assis dessus qu'on est déjà en bas" (dixit le prof de philo.) La seule phrase qui valait le coup, dans ce début là, c'était ça : "Les choses sont tellement stéréotypées. On dit une caissière, un videur."
Mon esprit ne fait que zapper toutes les deux secondes, j'ai des fourmis dans le pied gauche, probablement l'envie de l'envoyer taper dans un mur, et puis il faut que je mette la main sur une paire de collants non filée d'ici une demi heure, parce qu'après c'est l'heure du couvre feu. J'ai un sourire aux lèvres quand je pense à lundi soir et à ton bonheur, toujours des fourmis dans le pied, et puis des titres de romans à n'en plus finir je ne finis jamais rien jamais rien jamais rien et je ne mettrais pas de point
J'écoute du Indochine plus que de raison, Nicolas Sirkis a un tee shirt rayé noir et gris qui ressemble à celui que je portais aujourd'hui. Ce tee shirt qui a gardé l'odeur masculine de M. On avait vaguement tenté de se refaire mutuellement nos gardes robes à l'époque. Il m'avait offert son tee shirt et son keffieh, je lui avait acheté une ceinture. Surement un désir inconscient de posséder l'autre, de l'attacher à soi, à sa taille, à son propre corps. ça me parait très loin ces conneries, et pourtant il suffit que Nicolas Sirkis se pointe sur un petit écran pixellisé de quelques pouces pour que les souvenirs reviennent.
(Étape de son portrait. Désolée pour la qualité, c'est pas un scan) Un anonyme. _________________________________________
"Laisse moi être comme toi, laisse moi être toi" "Laisse moi être comme un garçon, laisse moi cette illusion" "Laisse moi être tes yeux, laisse moi faire l'amoureux"
J'ai du mal à éviter de dévier de sujet. Si on était dans "l'Attrape coeur" ils auraient déjà tous gueulé "digression !" I am beating about the bush. Je tourne autour du pot pour ne pas y tremper les lèvres.
Je nourris de grands espoirs à la petite cuillère.
Ecrit par choupi, à 22:12 dans la rubrique "(pour de faux)".
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- C'est parce que je thème* -
C'est au déjeuner que je revis Marie. Fue durante el almuerzo cuando volvia a ver a Maria. Elle était moins grande qu'elle ne m'avait semblé du haut de l'escalier Estaba menos alta de lo que me habia parecido desde lo alto de la escalera et paraissait s'être composé une attitude pleine de réserve, y parecia haberse compuesto una actitud llena de recato qui fondit dès qu'elle sentit l'étonnement qu'en éprouvaient ses amis que desaparecio en cuanto se dio cuanto del asombro que experimentaban sus amigos al ver eso et aussi le bonheur que je respirais, y tambien de la felicidad que yo rebosaba, assis à la table paysanne sentado en frente de la mesa campesina, devant le repas que servait Lénonie, la vieille gouvernante. delante de la comida servida por Leonia la vieja ama de casa. Le printemps était avancé mais après une semaine d'une grande clémence, la primavera se habia adelantado pero despues de otras unas semana de gran clemencia le ciel s'était remis à la pluie et au froid, el cielo habia vuelvo a la lluvia y al frio, et un feu de bois brûlait dans la cheminée (...) y un grande fuego de madera ardia en la chimenea (...) Je me demande même à présent si Marie était très belle, Aun me pregunto ahora si Maria fuera muy guapa, comme si cela avait de l'importance,como si eso tenia importencia ou comme si c'était pour leur beauté que nous aimions les femmes. o como si fuera por su belleza por lo que queriamos a las mujeres.
Jules Roy. Les Flammes de l'été. (*thème: traduction du français dans une langue étrangère)
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