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Le temps qui n'existe pas
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"J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire Guerre&Paix en 20 minutes. ça parle de la Russie" W.Allen
Nos paupières comme des volets (4)
Mercredi 25/11 10:40 - alberto
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà" G.Orwell (6)
Mardi 29/09 22:32 - penseeenvrac
Buvard (15)
Lundi 18/05 22:00 - choupi
Prince à la fraise (13)
Jeudi 26/02 21:55 - envole-moi
"Tout achever sauf le désir" (10)
Dimanche 08/03 19:39 - carnetsfroids

Il y aura toujours un peu de blanc pour ceux qui veulent être entendus
Nico : Coucou, juste pour te dire je suis tombé par hasard sur tes pages et j'aime beaucoup tes interrogations et tes mots. Keep the head UP :)
choupi : I will try. Merci d'avoir laissé un mot, repasse quand tu veux :)
nico : nicobear@hotmail. fr lol. Je croyais que tu pouvais la voir
Nico : What happened miss no news ? Good news I hope :)
Carnetsfroids : Remets-toi à écrire. La vie doit continuer.
Nico : GIVE ME SOME NEWS PLEASE !
NicO : REVOLUTION POINT COM :)
penseeenvrac : hey, une rencontre joueb, ca te dit?? [Lien]
penseeenvrac : sondage sur les dates pour la rencontre joueb : [Lien]
penseeenvrac : RENCONTE JOUEB [Lien]
AzariahetBard : Hello. And Bye. cnmwnicmxricmx,e r mrfpwrermcegm ericmercmeecec
ererBoomY : Пр&#1 086;д&#1072 ;ю ак&# 1082;а&#109 1;нт& #1099; Youtube.com PVA
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Dimanche (21/06/09)
Nos paupières comme des volets

Je suis quelqu'un (de très très indécis) . [Article très long. Peut être pour combler  le silence aussi long qui l'a précédé. Peut être simplement parce que. ]
Ecrit par choupi, à 00:31 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 4 commentaires)


Jeudi (28/05/09)
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà" G.Orwell

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J'ai raté l'épreuve d'anglais, six heures c'est trop long, à la fin il n'y a plus que l'envie de se lever et partir en courant, ou se lever tout court, les chaises sont trop dures, les tables aussi, les sujets de commentaires aussi.


J'ai raté l'appel de la nana du centre aéré pour ma demande de job pour cet été et j'ai raté l'appel de ma mère qui me disait que la nana avait appelé et après ça j'ai raté l'heure à laquelle la nana était disponible à son travail.



J'ai raté Lu entre un arrêt de bus et un arrêt de tram (je crois que c'était toi mais à confirmer) et j'ai raté Klère qui passait au bout de la rue.
C'est marrant comme ça tient à rien, il aurait suffit d'un regard, mais vous ne m'avez pas vu.


Ce n'est pas très grave.


J'ai me suis un peu mise en colère contre ma mère en rentrant, j'ai bu un verre de jus d'oranges pressées, j'ai pris une douche, j'ai essayé de retrouver mes cours sur Sparte -les Spartiates étaient fascinants- j'ai taché mon kimono blanc avec du rouge.


A midi on a mangé chez Adeline avec Julie, à nous trois on a descendu l'intégralité d'un vienneta  à la vanille.
On s'est inquiétée pour Al. qui perd trop les pédales en ce moment, Adeline nous a montré ses peluches et les gants de mariée de sa mère, en dentelle blanche je veux les mêmes, Julie a dit qu'elle voulait acheter des préservatifs parfumés, puis on a parlé d'une fille de la classe qui est sublime même avec un tee shirt bob l'éponge, qui a des fringues incroyables (autre que le tee shirt en question hein), qui est très intelligente, qui a de l'humour et de l'argent qui déborde de partout. Une fille très imbue d'elle même.

 Les gens trop parfaits sont tellement plus insupportables que les autres parce qu'on ne sait pas pourquoi on leur en veut.



A part ça, pour des raisons qui m'échappent ils ont supprimés mon compte sur deezer.


On a finit les cerises en un week end, c'est une mauvaise année pour les fruits, je suis peut être une cerise, mais peut être pas aussi.



Parfois je visite des blogs au hasard et je laisse des commentaires.


Parfois ce sont de méchants commentaires, je voudrais secouer les gens par les épaules, qu'ils se rendent un peu compte de leur connerie, mais comme je ne peux pas je m'énerve toute seule, et au final ce sont eux qui gagnent, ils ne publient pas mon commentaire -il ne faudrait pas que je contamine tous ces internautes béats devant la photo d'une fille qui exhibe ces nouveaux escarpins à 278€- et c'est reparti pour un tour de connerie.


Parfois ce sont de gentils commentaires. Alors j'attends quelques jours et puis je repasse. Souvent les gens m'ont répondu. Ils sont touchés, ils me posent des questions, ils veulent échanger.
Moi je ne veux pas d'échange, je ne veux pas de ces gens, j'ai déjà mes gens - oui c'est mauvais le possessif mais c'est comme ça.

Je veux juste faire des surprises aux gens.
Que quand ils rentrent chez eux, après le boulot et les courses en grande surface, après la pizza surgelée au micro onde, quand ils allument leur ordinateur, je veux qu'ils soient un petit peu heureux, l'espace d'une minute. Qu'ils se disent qu'internet n'est pas totalement mauvais, qu'il n'y a pas que les vidéos de Sarko bourré au G8.



ça me rappelle un jour, j'ai reçu un texto d'un numéro inconnu. C'était Patrick et Patricia  qui me remerciaient pour je ne sais quoi. Je ne connais pas de Patrick et Patricia.
J'aurais pû ne pas répondre. Mais je ne sais pas, j'avais envie que Patrick et Patricia soient un petit peu surpris par le monde.
Alors je leur ai envoyé un texto en leur disant qu'ils se trompaient mais que ce n'était pas grave et que je leur souhaitais une bonne journée.
Ils ont du se dire que les gens, ils aiment balancer leur crédit par les fenêtres.
C'est dommage, c'est pas la conclusion à laquelle je voulais qu'ils arrivent.




En anglais on est tombé sur un extrait de 1984.


 Je l'ai lu il y a trop longtemps, je ne me souvenais plus bien de l'histoire. En revanche je me souvenais très bien que la personne que je voudrais connaitre avait présenté ce livre à la classe, en septembre.
Je m'étais dit qu'il fallait que je le relise.
C'était un jour de septembre très particulier.


Il avait fait cette présentation, il s'embrouillait un peu et puis il jouait avec ses tongues inconsciemment, et il avait des cils très longs qui ombraient un peu ses yeux.
Quand on est sorti de la classe je lui ai parlé pour la première fois. Je lui ai dit que c'était un bon livre et qu'il avait fait une bonne présentation.
Il a remercié, joyeux, amical, et la fille qui vient du même lycée que lui, celle que tout le monde appelle par son surnom, est sortit des toilettes. Il lui a fait "tu viens Manou?" et ils sont partis.
Alors là, je me suis dit que je voulais connaitre ce type, que je voulais qu'il me dise "tu viens?" exactement avec ce ton, exactement avec cette voix. Oui je voulais le connaitre, et dévaler les escaliers avec lui, je voulais être à la place de cette fille qu'il connait depuis des années, qui le connait depuis des années.


Ils sont partis et je suis restée seule avec deux idées.
Premièrement il faut que je relise 1984.
Deuxièmement il faut que je connaisse ce garçon.



Parfait.
La boucle est bouclée.
"Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l'on sait déjà".
Peut être que je savais déjà.



Je n'ai relu de 1984 que la soixantaine de lignes imprimée sur le polycop' ce matin.


Et je ne connais pas ce garçon.




On est six milliards et demi d'irrécupérables. -et moi et moi et moi-


A chaque seconde quatre bébés naissent et deux personnes meurent.
Il y a trois millions d'entreprises en France.
Trente cinq millions de personnes ont déjà étalé leur vie sur facebook.
Quarante millions de personnes sont atteintes du sida
Soixante trois millions cent mille personnes ont un blog.
Quatre mille huit cent trois personnes sont mortes depuis le début de la seconde Intifada.



Six milliards et demi d'irrécupérables parmi lesquelles un type que je ne récupérerai jamais.



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Ecrit par choupi, à 22:48 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 6 commentaires)


Samedi (04/04/09)
Premier Jour

Image Hosted by ImageShack.us (Printemps dernier, cerisier du jardin)  Plus?
Ecrit par choupi, à 22:23 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 4 commentaires)


Jeudi (26/03/09)
Idole

Je n'en finis plus de noter des titres de livres à lire un peu partout.
Il faut que j'achète des bouquins. Quitte à en revendre d'autres.
C'est important d'avoir toujours quelque chose à lire en attente dans un coin.

Je reste persuadée qu'un jour je construirai une maison en livres.

Je suis fatiguée.
Il est 22h26 et je n'ai toujours pas appris le moindre mot d'espagnol pour demain.

ça m'est égal.
Je n'ai pas foiré ma colle d'histoire ce matin, c'est tout ce qui compte.
La prof a parlé d'avenir.

"-Et l'an prochain alors?
-Je vais faire une khâgne Ulm je pense.
-Quoi? Vous allez faire une khâgne Lyon??
-... Euh, non Ulm.
-Aaah, j'ai eu peur, je veux vous garder moi!
-... Moi aussi..."

Elle a regretté que je ne prenne pas spé histoire, et puis elle a dit qu'elle comprenait - que je veuille faire quelque chose de différent de ma sœur.
Je ne pensais pas qu'une prof pouvait comprendre.

Même si Ulm, ce n'est pas que ça. Pas que pour ça.


Après m'avoir demandé des nouvelles de la sœur en question, elle a précipitamment ajouté "mais votre sœur c'est votre sœur et vous c'est vous".
Pas la première fois qu'on me le sort.
Je ne sais pas si elle a vu que ça me rendait un peu triste.
Mais c'était bien, ce qu'elle a dit.
Je ne sais plus trop, c'est confus dans ma tête, j'avais du mal à trouver quelque chose à répondre, comme à chaque fois que quelqu'un dit du bien de moi, comme ça, par surprise, en face.
Il y avait ses yeux noirs et quelque uns de ses sourires trop rares.
Toujours cet air masculin qu'elle veut se donner, et pourtant. Elle voudrait le faire exprès qu'elle ne serait pas aussi belle.


Quand je suis sortie je souriais aux marches d'escalier comme si j'étais défoncée.

Facile.

C'est mon idole.


Ecrit par choupi, à 22:55 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 3 commentaires)


Mercredi (18/03/09)
Et si tu es le Prédateur je serai la Proie

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                                                                          (Très belle photo dont j'ai malheureusement oublié la source)

Ce matin j'ai décidé de deviner mon horoscope.
Il était 8 heures, une fille lisait les journaux gratuits à qui voulait l'entendre, et moi je venais de me faire agresser par le type du bus, J.C "On mange ensemble à midi?"

J'ai dit oui comme je ne sais pas dire non, et j'ai passé les deux heures suivantes à me morfondre amèrement.
Mes deux amies s'amusaient bien, "t'as qu'à lui faire croire que t'as déjà un copain", "ou mieux une copine, comme ça t'es sûr qu'il te lâchera".
J'en ai aussi profité pour me plaindre du lendemain, où j'allais devoir me lever pour une petite demi heure de colle alors qu'on a pas cours du matin.

Donc, pour ces diverses raisons j'ai décidé que tous les sagittaires allaient passer une journée de merde.


10 h. Je ne sais plus pourquoi, j'étais en train d'hurler (enfin, de parler trop fort à mon habitude) "Aaaah putaain j'ai mangé une crèèpe!"
Là, absence de réaction chez les autres.
Je me retourne, la prof d'histoire me fait un grand sourire.
Argh.

Mais, ô miracle, elle me propose de déplacer la colle. "Moi j'arriverai à rentrer, mais vous, s'il y a un blocage, et ça va être le cas avec la grève, vous ne passerez pas".
Parfait parfait, tout ce que vous voulez. Tout, absolument tout, je saute de la passerelle quand vous voulez même.

Deuxième miracle de la journée: on deale avec elle. Une semaine de plus pour faire le DM, une semaine de plus pour qu'elle corrige nos DS. Tope là.
C'était à se demander qui était le plus soulagé, les élèves totalement euphoriques à la perspective de ne pas passer un week end avec Clovis et ses amis, ou la prof qui -je cite- "se sentait revivre".

On est tous des maso.


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12 h. Troisième miracle de la journée: Al. ne va pas à la prépa science po, je ne serais pas obligée de manger en tête à tête avec J. C.

12h 30. On commence à manger tous les trois quand j'entends un "bonjooour" derrière moi.
La personne que je voulais connaitre pose son plateau à coté de moi.
Suivent trois autres garçons de la classe.
On se retrouve tout d'un coup à 7. Beaucoup plus sympa qu'à 2, n'en déplaise à J.C.
Il se lève pour aller chercher de l'eau.

L'immense avantage quand on ne mange qu'avec des garçons, c'est que, l'espace d'un repas, on devient le centre du monde. Enfin, pas tout à fait, mais un peu quand même.
Je sers à boire, j'en renverse même pas partout. "C'est ma tournée".
Je picore du pain, Al. noit son steak sous un lac de moutarde, J.C fait très fort, il arrive à se tacher avec sa viande puis avec son yahourt.
J'ai fait la très gentille- t'inquiète pas ça part, et puis ça arrive à tout le monde- mais dans le fond, j'avais envie de le planter là avec sa tâche de yahourt sur son sweat orange.

La conversation dévie inévitablement. On peut difficilement mettre mes deux "frères" (filleuls de ma marraine, Al et Ulysse) à la même table sans que ça dégénère.
"Les femmes portaient-elles des sous-vêtements à la cour de Louis XIV?"
"La cour assistait-elle vraiment à la nuit de noce du roi?"
C'est un peu gore mais amusant.
Je n'arrête pas de resservir à boire. On rigole. Il est à coté et il rit.

Et puis les idéaux reprennent le dessus.
Il considère l'assiette pleine à laquelle je n'ai pas touché.
"Tu vas jeter tout ça?"
Je le provoque du bout des lèvres, comme si j'avais de la peine pour le steak "Ouais, t'as vu?"
Il ne dit rien.

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On perd les autres de vue en sortant du self. Al. se lance dans une explication des apparitions du visage de Jésus. Je demande à J.C ce qu'il a l'intention de faire.
"Comme tu veux".
Bon. On monte au cdi (pour changer). Sur les fauteuils il y a déjà U. et la personne que je voudrais connaitre. Tout le monde sort du travail, on rigole un peu avec U. sur le nom du prof de géo. Il a des tâches de rousseur qui le rendent inévitablement sympathique.

13h45. Je fais la bise à J.C, lui souhaite bonne chance pour son ds de maths. Ou de physique. A moins que ce soit de la chimie, je sais plus. Je fais comme si tout c'était passé comme il l'attendait. Je monte pour mon propre ds, géo. Une fille -celle qui milite pour la décroissance- de l'autre hypokhâgne me souhaite bonne chance en passant. Ou alors j'ai des hallucinations auditives.
C'est possible.

14h. Le tourisme dans le bassin méditerranéen. Il fait chaud, j'ai mal à la tête, le temps s'écoule à une lenteur pas possible. Je devine la présence de la personne que je voudrais connaitre deux places derrière. J'ai envie de dormir. A coté de moi la fille gentille -elle est juste devant lui- ne cesse de soulever sa masse de cheveux blonds.
Un million de croisages-décroisages de jambes plus tard, je m'échappe.

18h. Il y a encore du soleil dehors.

19h. Je fais ma version d'espagnol qui me parait trop simple pour être vraie.


22h10. Je raconte ma vie sur mon blog.

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                J'avais envie de le rendre jaloux. De lui dire, tu vois, ce type en prépa physique chimie me mange dans la main, tu vois je suis entourée de garçons, tu vois, tu vois, allez arrête de regarder mon assiette, je sais bien que c'est pas bien, je sais bien que je mange pas, allez regarde, tu vois je suis là j'existe, et on me parle, et on m'écoute, et on me regarde.
Alors regarde, regarde, je porte du rouge pour que tu ne me perdes jamais de vue, regarde moi, je dis n'importe quoi, les nuits de noce, les règles et les accouchements, n'importe quoi, pour que tu me remarques. Allez, tu es jaloux, un peu, rien qu'un peu, dis le, sois le.
Montre moi que tu tiens un peu à moi, et que tu ne veux pas me voir dans leurs griffes.


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C'est marrant. Le dernier paragraphe pourrait presque être destiné à quelqu'un d'autre.

C'est toujours l'acte III.



Ecrit par choupi, à 22:37 dans la rubrique "(pour de vrai)".
Lire l'article ! (suite de l'article + 2 commentaires)


Lundi (09/03/09)
Le coeur ou la vie?

Les jours rallongent dehors, dedans j'ai du mal à sortir de l'hibernation.
Tout est tiède.
Du pur concentré d'Aristote, évitons les excès, pour vivre heureux vivons cachés et ce genre de trucs.

Les lundis se suivent et se ressemblent, je demande aux filles du bus comment s'est passé leur week end, et j'écoute leur réponse sans entendre, je m'en fiche pas mal.
On a rien à se dire, elles vivent sur une planète trop lointaine de la mienne, elles posent des ultimatums à leurs copains, dont elles changent comme de chemises, elles réchauffent des tupperware au micro ondes de leur lycée et font des tp en blouses blanches.
Elles portent des talons aiguilles.

Le reste de la journée à quelque chose de familier, de désespérément rassurant, on fait de la traduction en anglais, à 14h 05 je monte aux toilettes du deuxième étage, à 15 h le délégué arrive au cdi après avoir fumé sa clope, on parle d'avenir, à 16h on a latin et on lutte pour garder les paupières levées.

A midi il y avait des frites. Comme la dernière fois elles étaient trop salées, mais vraiment trop et pourtant j'aime ça le sel, mais à la cantine ça brûle les lèvres. Comme la dernière fois on était à la même table, avec la personne que je voudrais connaitre. Comme la dernière fois on s'est fait la remarque qu'on avait dû avoir le fond du plat. Après, tout s'est mélangé, et pour des raisons qui m'échappent je me suis retrouvée à parler de déchetterie avec son pote.


Dommage.

C'était un bon week end pourtant.

Le samedi soir j'ai gardé les quatre enfants des voisins et ils ont été adorables. La plus petite à juste laisser tomber son verre pendant le repas. ("C'est pas grave c'est pas grave marchez pas par teeeeerre")
Elle a même pas pleuré quand j'ai éteint la lumière dans sa chambre.
Le plus jeune des garçons a voulu que je lui lise Garbidouille ou je ne sais plus quoi. Une histoire de sorcière qui embête les enfants qui ne mangent pas leur soupe et qui dévore des nuages. Son frère qui est en cp a tenu à lire la moitié du livre, c'était mignon, il inventait un mot sur deux en s'inspirant des illustrations.
J'ai couché le plus jeune, il voulait un bisou, je lui ai demandé sur quelle joue, il m'a montré sa bouche. Je lui en ai fait un sur le menton, il a dit que non ça allait pas et qu'il allait le faire lui même. Il m'a fait un bisou d'enfant sur la bouche, je lui ai souhaité bonne nuit, il m'a dit -toi aussi-, je lui ai dit merci, il a dit -merci toi -.
J'étais un peu morte de rire en redescendant l'escalier. Dire que j'avais eu peur qu'il refuse de se mettre au lit celui là.

Après ça le temps s'est écoulé lentement, j'ai fini ma dissert de philo sur le mac des voisins, et puis j'ai dessiné, sur mes cours de géo, de plus en plus mal et dans l'unique but de rester éveillée, calée sur le canapé, sous un gros édredon que la voisine m'avait laissé.

Je me suis fait sous-payée, comme d'habitude en fait, mais ce n'était pas grave, et puis je n'avais qu'une envie, c'était de retrouver mon lit.


Le dimanche on est allé au marché, j'ai fait quelques crénaux, plus ou moins ratés, on a acheté des avocats. L'après midi je suis allée me promener un petit moment seule en écoutant de la musique. Il faisait beau c'était bien, au retour j'ai joué de la guitare et écouté la radio.



J'ai trié mes photos du carnaval aussi.
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C'était jeudi dernier. J'étais sortie de chez moi avec une chemise et une veste de mon père, les gens me dévisageaient un peu, je m'en foutais. En centre ville j'ai marché jusqu'à l'appart de Julie. Elle loue une chambre chez un vieux. C'est un appartement de fou. Immense. Magnifique.
Je revois ses petits talons rouges qui claquent sur le marbre dans le hall.

Sa chambre est petite mais agréable, elle a une vieille lampe de chevet, et elle a épinglée au mur une page arrachée dans un magazine qui représente une femme torse nu.
On s'est préparées ensemble,  elle a enfilée sa perruque blonde de bimbo (puisque le thème de notre classe était, ô combien original pour des littéraires, la lettre B).
Je me suis dessinée une moustache et une petite barbe, elle a enfilée une veste en cuir rouge, j'ai noué un foulard de cow boy à mon cou, épinglé mes mèches courtes pour dégager mon visage.
Et on est parties. Le vieux nous a croisées dans l'entrée, il l'a félicitée en lui disant qu'elle était très belle.
Dans les rues il y avait une bimbo et un bandit, on flippait comme des malades -et si on est les seules?

On était pas les seules. Notre classe a explosé le record, on était 44 à être déguisés. Les profs ont eu un mal fou à faire cours, notamment à chaque fois qu'Al. posait une question (pensez donc... il était déguisé en bonne soeur. Quand il remettait sa veste en cuir par dessus son costume ça faisait un mélange admirable.) A midi on a mangé presque tous ensemble, tout le monde était sympa et enjoué, Ulysse était adorable en costard, Max faisait rire tout le monde. Il était déguisé en fille, mini jupe en jean, vernis à ongle, et petites barrettes dans les cheveux.

L'après midi est passé si vite. La prof d'histoire nous a tous pris en photo, en dix mille exemplaires puisqu'on était nombreux à avoir apporter un appareil.

A 15 heures j'ai eu envie de rester.
J'ai attendu avec ceux qui font grec dans "notre" salle, là où on est tout le temps, les rideaux marrons et le poster antique au mur. La personne que je voudrais connaître n'était pas là.
Pourtant c'était bien. Le délégué était déguisé en John Lennon et jouait de la guitare. Al. en a aussi joué, il joue magnifiquement bien, il arrive même à faire Les Quatres Saisons.
On était pas très nombreux, on jouait -il n'y a pas d'autre verbe- avec le stéthoscope d'Adeline (un vrai que sa mère avait emprunté au CHU), avec l'épée d'une fille déguisée en mousquetaire, avec ton flingue qui a eu un succès fou ;)
A un moment deux prépas maths sont venus, ils avaient le costume d'Orange Mécanique. Ces faux cils dérangeants.

Max était déchainé, il n'arrêtait pas de me voler mon chapeau (ce qui n'est pas une grande première, il est en permanence en train de l'essayer) et d'inventer toutes sortes de petites mises en scène stupides.
"-Tiens c'est à qui cette serpillère?
-C'est le poncho du délégué...
-Aahah trop bien! Al. viens là, Choupi passe ton chapeau, voila, hop je me mets cette serpillère, jme mets à genoux et je fais la manche avec ton chapeau! Al toi tu sors la petite bourse en cuir qui te sert de porte monnaie et tu fais genre que tu es une bonne soeur généreuse et qu'on est au moyen âge!"

Vers la fin on a attendu 10 minutes sous la pluie pour voir sortir de cours un type de khâgne déguisé, lui aussi, en fille. C'était bluffant. Il est très mince et de dos on l'aurait vraiment pris pour une femme.

Les autres ont eu grec, je suis partie. Mélancolique. Nostalgique.
Cet aprem ressemblait à des années de colonies de vacances, à quelque chose de lointain et perdu, dont on ne sait même pas s'il a existé un jour.

S'assoir sur les tables et manger des stroumpfs.


Ce devrait être plus souvent Carnaval.

Quoique...

Le personne que je voudrais connaitre s'était enroulée dans son drap de lit bleu.
Et il portait en turban le foulard bleu de la fille gentille.
Parfois je le voyais remonter le pan du chèche sur son visage et ses lèvres touchaient le tissu et il remontait encore le foulard, jusqu'à ce que seuls ses yeux dépassent et il respirait surement le parfum de cette fille.

ça me rendait malade de jalousie. Je crois. Je ne sais pas trop.


Son haleine, son odeur et son propre parfum ont dû s'imprégner dans l'étoffe.


Si j'étais la fille gentille je porterai mon foulard toutes les nuits. Et je ne le laverai plus jamais.


Mais je ne suis pas la fille gentille.




Salut, je suis la méchante.






Ecrit par choupi, à 22:18 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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Dimanche (01/03/09)
"Tout achever sauf le désir"

--> La personne que je voudrais connaître
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(Misstic)
Ecrit par choupi, à 22:09 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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Mercredi (18/02/09)
Prince à la fraise

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(artiste japonais)


Aujourd'hui je vais inaugurer un nouveau cahier. Il est rouge avec des spirales, c'est important les spirales, ça change tout les spirales.
Je vais l'appeler le cahier des mauvais souvenirs, et comme son nom ne l'indique pas il racontera les bons souvenirs. C'est important les bons souvenirs, ça change tout les bons souvenirs.


Je ferais ça sous forme de liste -c'est important les listes ça change tout les listes- avec des petits tirets dans la marge, comme mes études d'œuvres en français, et je noterai tout ce qu'il est bon de consigner.
Voyons... bon souvenir... je vais commencer par la terrasse ensoleillée, d'un soleil de fin de journée, c'est important les fins de journées ça change tout les fins de...,  fin aout, la table en plastique blanc de l'auberge de jeunesse, et Ségolène qui n'arrête pas de rire, à mesure que je sors des noms de méchants potentiels plus farfelus les uns que les autres. C'était pour notre jeu de piste.
C'est un bon souvenir.
Autre bon souvenir qui en découle. Le formateur qui l'appellait "Ségo"- ça y est on a perdu ségo, elle est partie dans ségoland-
Bon souvenir.
Le formateur m'appelait princesse moi.
Bon souvenir.
La formatrice jouait au tarot en jurant dès qu'elle ne faisait pas le pli.
Bon souvenir.
On mangeait des princes à la fraise a l'heure du gouter.
Bon souvenir.
Je jouais un méchant loup mafieux dans notre petite pièce.
Bon souvenir.
J'étais triste à la fin du stage.
Bon souvenir.


Il y en a plein d'autres, plus anciens, plus récents.

Je risque d'en oublier.

Mais à la fin de ma vie j'aurais surement réunis dix mille bons souvenirs.
Après je léguerai le cahier à mes petits enfants et je leur dirai que ça vaut le coup de vivre.



Ahah.

N'importe quoi.
Des petits enfants ahahah.
Du gâchis je te dis, du gâchis.

Il faudrait écumer, enlever tout ce superflu d'avenir et de passé qui encombre les mots.
Qu'importent les jeux de pistes, les princes à la fraise, les déceptions, les personnes qu'on ne reverra jamais, la météo et les chiens écrasés...


Je prône l'Art pour l'Art.

Il faut que je lise ce bouquin écrit à la deuxième personne du singulier par exemple.

Mais c'est une fille de la classe qui m'en avait parlé. Elle l'avait sorti de son sac et avant que je n'ai eu le temps de voir à quoi ça ressemblait, la personne que je voudrais connaître l'avait ouvert et avait lu la toute première phrase. Minimaliste.
Il avait essayé de prendre un air inspiré, théâtral, pour me faire rire.
Il n'avait pas dépassé la première phrase.
Cette phrase trop courte, le genre que j'écrivais en seconde, quand la prof mettait "verbe?" dans la marge.
Cette phrase:
"Tes yeux."
J'avais levé les miens, il avait baissé les siens et refermé le livre.


Voila. Les petites choses de la vie se glissent dans tous les interstices et il n'est rien, ni un livre, ni une chanson, ni un tableau qui nous rappelle quelqu'un, tout est corrompu, souillé de souvenirs, bons ou mauvais d'ailleurs.

Je devrais plutôt faire le cahier des choses libres de tout souvenir.
Ce serait moins long.

Tiens, essayez de trouver une chose qui ne vous rappelle strictement rien ni personne, vous verrez.

Je cherche.
La théorie de la relativité ne marche pas. Le céleri non plus. Ikea non plus. Jean Louis Aubert non plus. Les royalties non plus. Les taureaux non plus.


L'Art pour l'Art.



Mais malgré toutes ces digressions, c'est vrai, ça vaut le coup de vivre.
Tant mieux si je ne vous apprends rien.

Ecrit par choupi, à 19:37 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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Jeudi (12/02/09)
On part tous Une fois de plus

En Espagne la famille de ma mère n'en finit pas de s'éteindre.
Ce matin c'est son oncle qui est mort.

Je me souviens de sa maison telle que je la voyais quand j'étais petite.

A l'époque, elle était toujours remplie de monde.
Il y avait ses chiens, deux vieux bâtards jaunes, ils étaient gros mais ils me faisaient nettement moins peur que le petit noir et blanc tout fou.
Il avait déjà une canne à l'époque, il portait des marcels blancs qui perdaient peu à peu leur couleur d'origine, il fumait beaucoup trop.
Il y avait des cendriers en faïence, bleu et blanc, comme los azulejos sur les murs de la maison.
Il avait cette voix rauque quand il me disait "hola nina que tal" je répondais "bien"-en français-, et c'en était fini, avec mes petites cousines et mes sœurs on partait dans le jardin.
Le sol était mort bien longtemps avant lui, rien ne poussait mais il y avait des centaines de coquilles d'escargot vides qui trainaient dans la poussière.
Il y avait un pigeonnier mal entretenu fabriqué avec du grillage rouillé.
Il y avait leur piscine, il parait qu'ils l'avaient fait construire avant la maison, et on s'amusait à y noyer les barbies de son arrière petite fille.
Et puis la nuit tombait et il fallait dire au revoir.

Adios.

Je me demande si on finit par être immunisé contre la douleur.
J'espère que c'est possible.
Sa fille est une des femmes les plus courageuses que je connaisse et elle a déjà perdu tant de monde autour d'elle.

La maison qui était toujours remplie de monde est presque vide aujourd'hui.
Il n'y a plus que cette femme trop courageuse et sa mère, qui ne peut pas quitter son lit.

Je me demande si on finit par être immunisé contre la douleur.

Je me demande aussi si j'ai raison de faire de ce blog une rubrique nécrologique.
Tous ces gens qui partent... Au delà de 80 ans c'est dans l'ordre logique des choses, dans le fond. Mais durant ces deux dernières années il y a aussi des personnes de moins de cinquante ans qui ont désertées la maison bleue et blanche.

Ici il neige.

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(LosArenales hiver 2008)


Dis... On finit par être immunisée contre la douleur, hein?...




Ecrit par choupi, à 11:21 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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Lundi (09/02/09)
Homéopathie

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                      (flick)

Recommencer tout doucement, à dose homéopathique pour ne pas se faire de mal.

Le ciel est gris, mais c'est devenu une habitude avec laquelle on vit très bien en fin de compte.
Depuis trois jours je ne sens plus le froid, pour des raisons qui m'échappent. Enfin... je sens qu'il fait froid, que le vent du Nord me brule les joues, mais ça s'arrête là, ça n'a rien de désagréable. Pourvu que ça dure.

Je suis en vacances, j'écoute les Beatles, je dessine des trucs psychédéliques et je connais par cœur toutes les bandes annonces du moment à force d'aller au cinéma où j'ai l'impression de ne faire que croiser les gens. Mais c'est déjà ça. Si seulement ça marchait avec tout le monde.

Mes amis hypokhâgneux me manquent plus que ce que je pensais. On s'envoie un peu des meils à propos de tout et rien.
Je pense vaguement à Adeline qui est en Grèce en ce moment même, avec la personne que je voudrais connaitre. C'est surement ce qu'on appelle l'ironie tragique. Je me demande s'il a appris à dire "je ne mange pas de viande industrielle" en Grec.

Sinon, je regarde vers l'avant. Je rêve de shorts, de maillots de bain et d'eau salée en feuilletant le catalogue de la redoute.
Je recherche activement (du moins plus activement que jusque là) un job pour cet été.
Il faut que je valide mon BAFA en bossant comme monitrice dans une colo ou un truc du genre.
La voisine m'a filé une adresse de centre d'accueil en Suisse et j'ai très envie d'y aller.
Je ne sais pas trop pourquoi mais je crève d'envie d'être prise dans ce centre, de passer trois semaines avec des enfants de primaire, au milieu de nulle part, en Suisse, c'est bien la Suisse, j'y connais personne, enfin si mais c'est pas grave. J'ai peint dans ma tête une image idyllique de prairies et de forêts, de vaches et de ciel bleu, de collègues et d'enfants adorables. Une image surement décalée par rapport à la réalité.

Je m'en fous, je hausse les épaules.

 Demain on ira danser le rock, et plus tard on ira danser la salsa, et encore plus tard ce sera le printemps.

Je sais bien qu'il y a quelque chose d'inachevé là dedans. Je le sais.


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Ecrit par choupi, à 18:09 dans la rubrique "(pour de vrai)".
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