c'est entre parenthèses dans un temps qui n'existe pas. Noir désir

C'était dimanche dernier.

le jour des journées du patrimoine, où le seul patrimoine que je cotoyais était le gentil nordinateur et je ne sais plus quel bouquin...
Il faisait pas beau. Et puis mon père a été pris d'une espèce de folie passagère qui consistait à visiter ab-so-lu-ment un musée ou n'importe quoi... il a feuilleté tous les programmes et a fini par appellé les archives du départements qui organisaient des visites.
Comme par hasard il restait pile le bon nombre de place.
Dont une qu'il a réservée à mon nom.
J'ai pas pû dire non. J'ai pas trouvé le courage de lui dire que j'en avais rien à foutre des archives surtout à cet instant où j'atais en train de rédiger un espèce de meil à l'intention de mister K, encore un truc qui me déchirait à l'intérieur et que je n'enverrai pas.
Je crois qu'on était super à la bourre etq ue la dame du téléphone avait préciser qu'il fallait absolument être à l'heure.
J'ai vaguement essayer de faire quelque chose des éspèces de mèches qui me servent de cheveux le dimanche et on est parti.
Je regardais la ville grise par la fenêtre de la voiture.
On a cherché pendant des année une place dans les rues moches.
On est même déscendu à un parking payant avant de se rendre compte que c'était payement par carte. On a dû remonter en marche arrière et je crois qu"à ce moment mon père regrettait sévère....

Bref, on s'est garé dans un terrain vague loin des archives.
Et puis il s'est passé un truc bizzare. On s'est mis à courir.
ça faisait un étérinté que je m'étais pas mise à courir comme une pauvre folle dans les rues de la ville avec mon père et mes soeurs.
Et je riais presque. C'était très bizzare, il pleuvait, on courait comme des dingues. Bien sûr j'étais éssouflée comme je ne sais quoi...

On est rentré dans les archives , le type nous a enfermés à clefs dans un couloir et on a rejoint le groupe. La visite était plutôt impressionnante, surtout les dizaines de kilomètres de couloirs remplis de dossiers de notaires...
Parfois c'était soulant, surtout quand quelques vieux schoks s'extasiaent comme des pauvres cons devant une écriture calligraphiée d'un parchemin (le genre de calligraphie toute bête que je sais faire...)

Puis ça a finit. Il pleuvait énormément et mon père est allé chercher la voiture tout seul.
Je suis retombée en enfance pendant ce temps avec ma tite soeur.
On était malades, on jouait à passer devant les portes automatiques sans quelles s'ouvrent. Le gardient nous a clairement fait comprendre qu'on était plus trop les bienvenues et que ça allait fermé.
On est sorties toutes les trois sous la pluie et on s'est mises sous un platane. Ma petite soeur s'amusait à passer sous des rembardes, c'était du grand n'importe quoi.
Puis mon père est arrivé, on est monté dans la voiture.
Dans les bouchons on dessinait n'importe quoi sur la buée des vitres, comme quand j'étais petite.
Mon père délirait sur les nouveaux disques durs, et j'écrivais ce que j'entendais sur les vitres (à l'envers pour que les autres bagnoles puissent lire).
des trus comme "méga octet, giga, téra, péta..." bref, on était morte de rire sur la banquette arrière. Puis on dessinait n'importe quoi et on ércivait des trucs comme "tagada la fraise".
Bref,âge mental d'un CP....

C'était un super dimanche soir. On a tous bu du chocolat chaud dans la cuisine, j'ai aidé ma mère à faire des crèmes brulées, j'avais 10 ans, j'avais 3 ans. Le monde était simple et tout tournait parfaitement rond.
Il en faudrait plus souvent des dimanches comme ça...
Mais le temps de l'innocence est loin.
Et aujourd'hui il fait beau et la terre tourne carré.
merci d'avoir lu jusqu'ici, si vous lisez ces quelques mots.

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