C'est trop bien! J'suis trop contente que t'écrives, déjà que j'adore lire tes articles, et là un roman c'est vraiment super d'exploiter ton don! Et la première phrase est fort bien je trouve. Persévérance! J'espère que t'arriveras à le finir!

Ouais... j'éspère que j'en viendrais à bout...
si jamais c'est le cas, je te le dédicacerais XD
(c'est boo les rêves, je trouve...)

Si tu as écrit la première page, il faudra aller jusqu'au bout : écrire la dernière page. Tu y arriveras bien sûr.

Bonjour mademoiselle Choupi,

Hier soir j’ai passé en revue tous vos articles, ainsi que ceux de votre comparse, mademoiselle Klairedelune. Même les com y sont passés, si si ! les statistiques prouveront, – ha ! quel tandem. Vous ne vous embêtez pas la jeunesse. Même (et surtout) dans les chagrins ; vos histoires de « un cœur à prendre sur la toile », ou de « un cœur pris dans sa propre toile, prends tes jambes à ton cou ma fille ! », m’ont rappelé, si c’était encore nécessaire, que notre nouveau Monde-Réseau sera l’occasion de bien des romans à venir ; sociaux, anthropologiques, ou tout simplement subjectifs. Bien des romans... mais, je dois le reconnaître, je vois des romans partout. Moi, les gens, j’en fais des chapitres !
Toujours est-il, ne vous découragez pas petite Choupi (« petite », j’en rajoute XD), au fil de ma lecture, que n’ai-je pas été surpris d’apprendre votre âge : 15 ans ! ( 16 à présent ?). On donnerait volontiers quelques rides en plus à cette écriture déjà bien structurée. À mon avis, cette esquisse de style trahit beaucoup de talent à venir. Hé oui, on n’y échappe pas !
Quant à la question du plan de narration, elle est intéressante, mais à titre général. Dans les faits, certains écrivains suivent scrupuleusement un schéma d’attaque préétabli, d’autres possèdent une certaine idée des grandes lignes de laquelle ils donnent libre cours à leur imagination ; finalement, certains partent en freestyle comme des oufs. La dernière méthode me paraît hasardeuse, mais elle n’est pas à exclure. La seconde mène à de véritables chefs d’œuvre (le dernier Dantec par exemple, Grande Jonction). La première est plus académique et mène aussi à des chefs d’œuvre, comme par exemple Notre-Dame de Paris de V. Hugo, sachant bien que même les plans les plus détaillés ne consistent jamais qu’en quelques lignes vite fait sur les principaux protagonistes (traits de caractère, physique, vague histoire personnelle, rôle dans le roman), le décor en gros, et l’à peu près d’une intrigue.
Ma propre expérience dirait que le tout est de savoir exprimer une plume personnelle, inédite, hors du commun, extraordinaire, et cætera, ce qui exige à la fois un talent inné et un labeur forcené ; ça se travaille le coup du maître ! Et d’abord, le coup de maître n’est jamais que la cerise sur le gâteau, gâteau qu’on a préparé pendant des années en cuisine à l’abris des regards indiscrets du succès. Mais le labeur ce n’est pas qu’améliorer l’esthétique de son écriture, c’est aussi apprendre le monde, il me semble. Et cela demande de l’expérience et une fois de plus, du travail. Prenez le controversé Michel Houellebecq ; on sent immédiatement le préalable sociologique et philosophique de l’œuvre ; ses thèses romanesques ne tombent pas de nulle part. Piochons chez les anciens ! Et contemporains avec... Piochons, piochons, piochons.
Bon, je dis pas ça pour vous persécuter de milles données ! Ni accabler d’auteurs que vous ne connaissez peut-être pas, ou n’aimez pas. Simplement, le début est bon sur ce joueb et ce serait dommage de pas approfondir un mèche prête à exploser ; quelle que soit le débouché d’ailleurs ; écrire je ne vous apprends rien, ça vaut TOUJOURS la peine.
Bref : Inné, travail, expérience.
Bonne chance !
(rien que ça !... fastoche ! ;-) )

PS : J’en profite pour saluer la comparse Klairedelune qui première m’a attiré à son joueb au titre effervescent : Au cœur de mes tornades sans fin. (pas de jalousie ! :p)

PS2 : oh, j’allais oublié, et Good luck with Jesus ! (il en faudra…)

une* mèche prête à exploser ; quel* que soit le débouché

(je donne le bon exemple)

¤  Je sais vraiment pas comment réagir.
Hop, je me connecte, peinarde et tout. D'abord je tombe sur le commentaire de Lunye vraiment trop sympa et maintenant sur votre commentaire, Jokeromega.
D'abord je voudrais bien sûr vous remercier pour avoir pris la peine de me lire puis d'écrire ce long commentaire bourré de références qui font rêver...
(bon, j'avoue que je n'en connais pas la moitié, pas même le quart, mais l'important c'est de rester ouverte à tout, surtout à ce que l'on ne connait pas, n'est ce pas?)
Pour tout ce qui tient du domaine de la préparation de l'écriture et des plans, j'ai été très interéssée par vos connaissance. J'aurais du mal à me classer dans un catégorie.
Depuis que j'ai écrit cet article, j'ai encore écrit 4 pages. C'est bizzare... des personnages que je considérais vraiment comme secondaires, prennent beaucoup d'importance... tant mieux dans le fond, parce qu'il y a très peu de personnage...
J'aimerais tellement réussir... je veux dire que j'aimerais tant finir cette histoire. Je sais qu'il y a des centaines de choses qui ne vont pas, tant dans l'écriture que dans la sructure, mais je m'accroche et je continue...
Je voulais vous demander aussi si il faut un nombre de pages minimum pour former un chapitre, si jamais vous connaissez la réponse...
Encore merci pour votre passage sur mon blog, pour vos conseils et vos encouragements. J'éspère que j'en serais digne!

¤Et un grand merci à Klère (la tornade en furie ^^) et à Alberto... vous êtes vraiment mes lecteurs les plus réguliers et vos encouragements m'ont fait plaisir!

:-)

Les chapitres ? leur nombre de pages ? Aucune règle spécifique. C’est au choix. Les chapitres ne sont même pas obligatoires. On peut très bien balancer 150 pages d’une traite, sans la moindre pause. Ernest Hemingway l’a fait : Le vieil homme et la mer.
On peut aussi cloisonner sa narration à l’aide de très courts chapitres, nerveux, concis, précis, incisifs. L’effet peut bien rendre.
Si je reprends l’exemple de Grande Jonction, le bouquin affiche 50 chapitres étagés sur 775 pages, et tous oscillent entre dix et vingt pages. En fait, Maurice G. Dantec découpe son livre comme un réalisateur cinématographique découperait son film. Chaque chapitre concerne une scène, " un tableau ". Parfois, au sein de cette scène, le temps va passer " hors cadre ", c’est là qu’intervient une ligne blanche, elle signifie une ellipse narrative. C’est simple, efficace, élégant.
Bon, le mieux serait de lire son livre ! C’est rudement bien mené et pour couronner le tout, il organise à merveille ses phases de dialogue, notamment quand les personnages pensent ; pensées et paroles s’alignent sans heurt, ça coule de source, c’est fort. Moi j’ai appris sur lui. (attention au début le vocabulaire spécifique de l’auteur peut handicaper l’aisance de lecture, mais on s’habitue à tout ! n’est-ce pas ?).
Autre exemple, prenons le théâtre ; le rideau s’ouvre sur un décor donné et différents acteurs se succèdent sans pour autant que l’acte en question se termine ; le rideau reste ouvert. Notre chapitre est en cours. Mais lorsqu’on doit changer de décor, les rideaux se ferment le temps que les machinistes s’activent. Hé bien, voici notre second chapitre ! Le décor change, c’est-à-dire que l’histoire se déroule ailleurs, et le chapitre change de concert. A contrario il peut y avoir des chapitres dépendants non pas du changement de décor mais du changement de protagoniste. Par exemple une intrigue de trois personnages principaux en quatre chapitres : Imaginons que chacun des principaux a droit à son chapitre à la première personne du singulier ; et au quatrième chapitre on voit chaque histoire particulière venir enfin s’emboîter pour compléter le puzzle de l’intrigue.
Voyez-vous le genre ?
Bon, moi je fais une digression là. Je donne des idées ; j’ai pas une connaissance académique de la chapitration ! Ni de quoi que ce soit, soit dit en passant.
En ce moment j’ai un roman en chantier (dix mois déjà). J’ai fini par supprimer mes chapitres. Je les trouvais inutiles, arbitraires, conventionnels, on aurait dit qu’ils étaient là " pour faire comme ". Du coup je me contente de placer une ligne blanche lorsque une ellipse narrative a lieu. Le résultat est probant d’autant plus que je voulais donner une impression de continuité (cette histoire-là, c’est une longue et lente descente, ça n’en finit plus ; j’avais besoin de retranscrire cette sensation).
En fait, il convient de jamais perdre de vue que la découpe doit servir à quelque chose, elle doit être nécessaire, sinon contentons-nous de poursuivre l’histoire (elle a faim !). Pourquoi s’arrêterait-on en si bon chemin ? :p

L’important est de lire de toute façon, lire, lire, lire. Mais lire attentivement ! C’est-à-dire, au fil de sa propre écriture on va rencontrer des difficultés. Au début ce sera flou mais avec le temps (des mois... des années...) on parvient à identifier nos difficultés. À ce moment-là ce sont nos auteurs favoris qui nous apportent leurs solutions, on voit comment eux ils font, et on n’a plus qu’à y apporter sa touche personnelle. On ne comprend jamais mieux la technique de narration d’un auteur que lorsqu’on en a soi-même bavé ! On se dit : ah oui, là je vois son " truc ", son petit truc, l’artifice qui délie tout ! Le tour de passe-passe qui en deux trois mots fait des miracles. Voilà, on a de la bouteille, on a l’œil expert, on sait identifier chaque virgule et pourquoi elle s’y trouve (à condition que l’auteur le sache lui-même ! ... si l’auteur est brouillon aïe aïe). On remarque ce qu’on n’avait jamais remarqué parce que justement tout l’art d’écrire c’est de faire en sorte que ça semble si naturel à la lecture ; alors que c’est un vrai turbin de chinois !
Aussi, ne jamais, jamais, jamais se décourager lorsque tout d’un coup on se rend compte que ce qu’on vient d’écrire est très mauvais ; c’est un sentiment normal mais il ne doit pas prendre le dessus. On apprend, on se trompe, on foire, les maladresses s’enchaînent comme autant de vilaines bébêtes qui nous narguent, mais on apprend, on apprend, on apprend...

J’ai été long ? C’était pour la bonne cause. Si j’ai pu aider...

Même si je ne me sens pas de taille à écrire une aussi longue tirade, je voulais absolument dire que je suis très touchée, ou plutôt impressionnée (que vous ayez lu tous nos articles, c'est d'un courage surprenant! ^^) de ce commentaire! Plein d'encouragements pour la continuation de votre roman, à Choupi aussi (vas y ma grande! j'ai hâte de le lire)! 

Ah mais je suis touché que vous soyez touchée. :p
Et puis, même si vous êtes impressionnée, n’oubliez pas, tout le monde commence quelque part. Et les plus grands ont commencé petit, comme un autre ! (ne jamais croire à l’enfant génie, c’est un mensonge)
Bon, alors après chacun progresse selon ses moyens, ça bien sûr, la nature discrimine à fond la caisse. Mais le travail finit par payer.
Allez, au boulot !

Alors ça fait longtemps, mais c'est toujours plaisant de revenir faire un petit tour...je te souhaite bonne chance avec ce projet de roman, qui sait, c'est peut-être vraiment le bon. Suffit d'y croire et de pas lâcher (en fait c'est pas tout à fait vrai, mais c'est quand même encourageant, ça ne peut pas faire de tort!). Et puis même s'il faut un petit plus aussi, je suis sûre que tu vas réussir à le trouver quelque part en toi.

Mais des fois, tu ne te dis pas qu'un jour, en fait, ce sont nos blogs qu'on va reprendre, arranger un peu pour que l'histoire soit un peu plus claire, et publier? Avec toute l'autofiction qui s'écrit ces temps-ci... Et puis des fois, on dirait qu'il n'y a rien de plus vrai que ces fragments de nous ici... Parler des mêmes choses à travers des personnages inventés, c'est parfois rajouter un intermédiaire qui vient atténuer la réalité. Pas toujours, mais on parle souvent mieux de ce qui nous touche concrètement.

Merci beaucoup pour vos encouragements plein de bon sens (des réalités!)
Jokeromega, encore merci pour vos références et vos explications. Et plus vos commentaires sont longs plus je prends de plaisir à les lire et à m'informer...  Au niveau des chapitres, j'opte plus pour un chapitre "nouvelle"... dès qu'un évènement nouveau apparait dans l'histoire je change de chapitre, quel que soit sa taille...
Blueyes, merci pour de ton passage par ici! Effectivement l'autobiographie m'a extrèmement tentée. mais je ne me sentais pas prête... alors j'ai préférée reporter des bouts de ma vie dans celle de personnages fictifs...