c'est entre parenthèses dans un temps qui n'existe pas. Noir désir

J'ai grave la flemme, pour tout vous avouer. Mais de toute manière, autant le faire cet article.
Voyons, mes vacances. zêtes pas obligé de tout lire, ça va être très (trèèèèès très ) long.

Et bien, à ma grande surprise, elles ne se sont pas du tout dérouler comme je l'imaginais. Dans les articles précédant mon départ je mentionnais des vacances nulles ou toute ma famille ferait la tête sous un soleil de plomb. J'étais persuadée qu'on avait depuis longtemps perdu le mode d'emploi des vacances.
Mais, visiblement, on l'a retrouvé.

Bien sûr il a fait chaud. 34 ° C parfois. Et bien sûr on a toujours pas la clim dans la voiture.
Tout a commencé très tôt, je ne sais plus quel jour, vers le 18 juillet, je dirais, à 5h du mat. Mes parents avaient dormis que deux heures, pour cause de bagages à boucler, de camping à chercher, et tout ces trucs que mon père avait refusé de faire avant. Sauf que mon père devait enchainer par environ 600 km. On a charger la voiture dans la nuit, j'avais froid et envie de vomir comme pour tout les départs en vacances le ventre vide. Mon père a ralé parce que, une année de plus, on avait préparé trop de bagages, nos sacs étaient trop pleins et le coffre aussi. Puis après avoir fait leur habituelle séance de stress avec ma mère -tu as fermé le gaz?-t'es sûr que tu as mis l'alarme?-vas vérifié si la porte est fermée- on a pris l'autoroute.

Ces vacances, je ne voulais pas qu'elles foirent une fois de plus comme tout laissait à comprendre. J'étais prête à tout donner pour qu'enfin, on vive des vraies vacances, ce qui n'était pas le cas depuis des années. J'étais crevée dans la voiture mais je me suis empêchée de dormir avec mes bétises. Puis le soleil s'est lévé et il a commencé a faire chaud, trop chaud, et la voiture s'est lentement transformée en four étouffant, où j'étais coincée, entre mes deux soeurs. J'aurais très bien pu péte un cable, gueler sur ma soeur qui prenait toute la place, mais une fois de plus, j'ai pris sur moi . J'ai vaporisé tout le monde avec un brumisateur de fortune, j'ai occupé ma tite soeur en organisant des concours de chants et des bétises dans le genre... Et je me suis tue. On a finit par arriver épuisé à Figueres. On a zappé le musée Dali, au grand déséspoir de ma grande soeur, nan mais 16 €, ils se foutent de nous. On a trainé dans un bar durant les heures les plus chaudes après avoir pic niqué dans un parc où on s'était entièrement passé sous une fontaine. Plus tard on est remonté dans le four et on s'est dirigé vers une ville où mon père avait reperé un camping. Mais sur le chemin, un panneau nous a interrompu, indiquant un autre camping, perdu dans les champs, près d'une rivière. On l'a visité, il y avait plein de place. On a choisi le meilleur emplacement, on a jeter un coup d'oeil aux douches, à la piscine, aux prix, et on a accepté de passer quelques jours ici.
[avance rapide sur la semaine de camping, je commence à saturer là...]
Le camping.... ben heu.... en très gros, y avait 4 douches par jour, 2 baignades par jour pour survivre, des dizaines de garçons très mignons, dont 1 hollandais et 1 allemand très trognons, y avait le tarot de 14h à 17h, les ballades à partir de 21h, la pluie le soir parfois, les guèpes.... mais le mieux c'était tout de même la bonne humeur de tout l'monde.... tout le monde il est bo et zentil...
Après il y a eu le coup d'bleus à la fin de la semaine, des souvenirs ancrés dans ma mémoire, comme le hollandais trop trognon un peu déprimé donc encore plus trognon qui partait le même jour que moi...
Puis il y a eu la voiture étouffante, et des centaines de kilomètres avalés sur l'autoroute jusqu'à Alicante.
Là bas il y a eu mes grands parents, qui ont pris un sacré coup de vieux et qui ont transformés leur appart en pharmacie... Il y a eu tous les regards appuyés de mes parents signifiant "t'aurais pas dû laisser ta grand mère se lever, tu pouvais y aller toi même chercher les cuillères".
Il y a eu des tas d'achats stupides et pas chèrs sur les marchés espagnols. Mais il n'y a pas eu la plage. Parce que l'eau était tellement chaude qu'il y avait environ 60 personnes par jour qui se faisaient piquer par des méduses...
Alors il y a eu la piscine de mon oncle, les jeux dans le jardins avec mes ptites cousines et ma petite soeur... La paella chez eux, dans la plus belle maison du monde, avec ses palmiers, son patio, sa piscine, ses plantes grasses, ses poulets et ses lapins en liberté, et sa cabane dans les arbres...
Il y a eu le jour où j'ai pété un cable, ou j'ai craqué, et où toutes les émotions que je gardais jusqu'à la enfouies en moi me sont revenues en plein dans la gueule... et j'ai pleuré comme une folle, me demandant pourquoi je pleurais comme ça, avec mon baladeur sur les oreilles... la moindre parole triste me faisait horriblement pleurer, et j'avais trop honte, trop mal... et je sombrais en écoutant "it's not in their heart where they are bad... they bury you when you go and die..."
Il y a eu un miracle, il a fait pas beau, moins chaud et il presque plu.... on a alors fait des balades dans des petits villages loin des attrapes touristes, dans des coins à l'intérieur des terres, avec des grands mères sur le pas de leur porte, et des dizaines de chats errants dans les rues.... Et puis enfin il y a eu la plage. Une seule fois. Et pour la première fois, il n'y avait pas de soleil. Et il a plu à la plage, ce qui arrive environ une fois tous les 50 ans. C'était très bizzare. Tous les touristes se sont barrés, on était les seuls sur la plage, il y avait du vent, des vagues, et un ciel noir qui pleurait... Puis il y a eu l'au revoir à mes cousines, qui pleuraient parce qu'une amie à elles était à l'hopital à cause d'une mauvaise chute.... Il y a eu le dernier moment où je les ai vus avant que la voiture tourne... la prochaine fois ce sera dans un an... elles me raconteront encore la vie en guyane, où leurs parents sont instit... la mygale margot dans la douche, leur maison sans mur, la jungle... Puis on a fait les bagages avec un tas de jurons parce qu'une fois de plus les sacs étaient pleins à craquer (celui de ma soeur a effectivement craqué...). Et le lendemain à 6 h on a dit au revoir à mes grands parents, à ma grand mère qui pleurait tellement que j'esssayais de regarder ailleurs comme une lache... Il y a eu le soleil qui se levait dans des couleurs magnifique, du jaune, du rouge, du rose, du bleu, du violet....
(ze suite) Mais le soleil a vite changé d'apparence pour redevenir une grosse boule jaune blanche et brulante qu'on modissait sur l'autoroute.
Après un trajet sans surprises, avec toujours autant de soleil, on est arrivé à Montpellier où on avait réservé 2 chambres d'hotel histoire de faire un break dans le voyage.
L'hotel était pas super super, mais fallait s'y attendre, on avait pris un "first class", bref un truc pas chèr. Avec mes deux soeurs on a empilé les bagages dans notre chambre. Puis comme ces petites pièces qui sentaient le renfermé nous donnait le cafar, on est sorti. On s'est acheté plein de trucs à mager dans un leader price, du pain, du jambon, des crèmes au chocolat, de l'eau minérale... et on a repris la voiture. On a érré un peu dans le labyrinthe des voies expresses de la ville puis finallement on a décidé de se rajouter encore une dizaines de kilomêtres dans les pattes histoire d'aller voir la mer. On s'est donc garé à Carnon, une plage. Mais personne ne s'est baigné. Trop froide, puis pas les maillots t'façons. Mais finallement c'était quand même trop génial. On a marché jusqu'au bout de la jetée, là bas où il y avait du silence et des pécheurs peinards qui surveillaient leurs lignes.
J'ai trouvé que c'était un tableau magique comme scène. Y avait surtout des jeunes pécheurs plongés dans l'admiration du bout de leur cannes à pêches. A coté d'eux, leurs copines, tellement choux qu'elles les avaient accompagnés, même si elle devaient en avoir rien à battre de la pêche. Y avait deux filles comme ça, elles étaient recroquevillées dans des serviettes de plages à cause du vent super fort, et elle attendait patiemment leurs copains. J'ai trouvé ça super, et j'avais presque envie d'être à leur place. Puis j'avais envie de prendre tout ce bô monde en photo. Mais je ne l'ai pas fait. On a mangé comme on pouvait, un peu beaucoup génés tellement le vent était fort. Moi qui suis si légère j'avais vraiment l'impression de m'envoler. On essayait de pas faire trop de bruit pour pas déranger les gus, parce qu'on était trop bien ici. Surtout quand le soleil a entamé son coucher, c'était magnifique, ça donnait envie de jouer au "rois du monde".
J'ai remarqué que les gens de Montpellier (les montpellirens? ^^) sont incroyablement sociables et ouverts. ça doit être parce que c'est des gens "du sud". Pendant qu'on mangeait y a un gars qui baladait son chien sur la jetée et qui nous a souhaité bon appétit en se vantant presque de la beauté du paysage et tout. Juste après y a une vieille dame un peu bizzare qui nous a demandé si on avait vu un vol de flamants roses. Négatif. Elle nous a alors raconté qu'ils passent normallement dans le ciel tous les soirs à cette heure là, et qu'elle vient toujours les voir. Mais que là, elle est inquiète packe y zy sont pas. On a finit par s'éloigner de la plage, le vent était trop fort, on gelait (pour une fois!!) Un peu plus loin y avait du théatre en plein air, des dessinateurs dans les rues, et des gens qu'amérique du sud qui faisaient de la musique. On les a écouté, c'était bien. Puis on est allé se balader sur le port, il faisait nuit, et on se racontait des trucs genre "moi je veux celui là comme bateau, il est trop magnifique en bleu".
Puis on a croisé un pécheur dans le port qui nous a raconté sa vie pendant un quart d'heure.- Les poissons, la pêche de nuit à trois heures du mat, l'été indien qui se prépare, son pot qui habite à Lilles où il faisait -8 l'an passé alors qu'ici il faisait 15°, vous vous rendez compte?- tout y est passé. A coté de lui, il y avait un mec plus jeune (et plutot mignon, mais je me tais) qui faisait des photos des mats des bateaux qui se découpaient sur le ciel étoilé.
On a repris la voiture en évitant une bande de folles qui conduisaient comme des malades et une fois de plus on s'est perdus (comme chaque année ^^) pour retrouver la zone industrielle où y avait l'hotel. C'était en quelque sorte les derniers vrais moment des vacances, cette soirée à Montpellier.
Après.... Après y a eu la nuit àl'hotel, avec le spot en plein dans la gueule toute la nuit, j'ai dû m'enfouir la tête sous un tee shirt. Y a eu le levé le lendemain, les bagages super lourds a remettre dans le coffre. Le petit déjeuner dans un bar dans un centre commercial. Et la route.
Au début il faisait bien sur super chaud, pour changer... mais plus on remontait vers les alpes, plus le temps se couvraient.
On a écouté des cassettes super vieilles dans l'autoradio, "prendre un enfant par la main" et tout le toutim.
Quand on est arrivé à quelques kilomètres de la maison, le ciel était gris et je grelotait dans mon débardeur. On s'est arrêté dans un centre commercial bien connu de nous (pour avoir de quoi manger un minimum) où j'ai redecouvert la bassesse d'esprit des gens d'ici ^^. Nan, sérieux, il faisait moche, et les gens étaient tellement différents des ceux de montpellier... tellement insensibles et refermés sur eux même, leur achats, leur pouvoir d'achat en baisse, leur apparence, leur nouveau sac à main.... ça m'a dégouté. J'avais l'impression de venir d'ailleurs, de très loin. J'étais en short, débardeur et tong dans un supermarché glacial où toutes les filles étaient en jean basquets. J'étais pas fachée de remonté dans la voiture avec les duvets qui nous tombaient dessus et tout le bazar.
Puis on était dans la rue juste devant la maison et on a croisé Klère, c'était trop bizzare, juste au bon moment. Sauf qu'elle devait repartir quelques heures plus tard à son camp, alors bien sûr, ça m'a un peu dépriméé.
Voila. La suite.... et bien, la vie a repris son cours, avec ordinateur, sans plage ni piscine, sans clim mais avec un mauvais temps et des températures basses....

[Youpiiii j'ai finis cet article! enfin me direz vous^^]

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